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Affaire du fqih « tortionnaire » de Bab Taza: le Parlement s’en mêle
Publié leL’affaire du fqih de Bab Taza, écroué pour violences sur mineurs dans une école coranique, arrive au Parlement. Ahmed Taoufiq, ministres des Affaires islamiques, est sommé d’agir pour mettre fin aux châtiments corporels dans ces établissements.
L’affaire du fqih de Bab Taza (province de Chefchaouen), écroué pour violences sur mineurs dans une école coranique, continue de faire couler de l’encre et remet sur le tapis la question des châtiments corporels dans les établissements de l’enseignement originel.
Aouicha Zelfi, députée de l’USFP pour la région de Guelmim-Oued Noun et membre de la commission permanente de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme, a saisi par écrit, Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, département de tutelle.
Dans sa question écrite, l’élue ittihadie interroge le ministre sur les mesures que son département compte prendre pour éviter que se répètent des scandales comme celui suscité par la vidéo qui a circulé sur les réseaux et où l’on voit le fqih de Bab Taza, avec son second, se livrer à des actes de violence sur des mineurs.
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Pour Aouicha Zelfi, de tels châtiments n’ont plus à exister et doivent être bannis dans les établissements de l’enseignement originel.
La députée, par la même occasion, a demandé au ministre d’ouvrir une enquête sur ce genre de comportements dans les écoles coraniques sous sa tutelle.
Pour Aouicha Zelfi, en plus d’être des comportements inhumains inacceptables, ces châtiments sont une cause, une de plus, du décrochage scolaire.
Pour rappel, le fqih en question, âgé de 44 ans, a été arrêté le 31 mai par la police judiciaire de Tanger.
Plus de 10.000 écoles coraniques
Selon des statistiques officielles au titre de l’année scolaire 2019-2020, on recense près de 10.500 écoles coraniques au Maroc. Rattachées aux mosquées à raison de 91,17%, elles accueillent près de 300.000 apprenants dont 34,78% pour les fillettes.
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Ces écoles coraniques, gérées par 11.715 encadrants et encadrantes, se concentrent au sud du pays pour l’essentiel: 21,43% dans la région de Marrakech-Safi et 20,57% à Souss-Massa.
Elles sont aussi basées, pour la plupart, en milieu rural à raison de 79,62%.