Affaire Dr. Tazi: enquête sur des opérations à coeur ouvert financées par des donateurs

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DR.

La clinique Acchifaa à Casablanca, dont le directeur n’est autre que le Docteur Tazi, s’était spécialisée dans la récolte de dons pour financer des opérations à coeur ouvert. 

Du nouveau dans l’affaire du Dr Tazi. Selon les premiers éléments de l’enquête, une « vaste campagne » de charité était menée à la clinique des spécialités Achifaa, dont il est propriétaire, durant les mois de ramadan. L’objectif était de financer des opérations à coeur ouvert au profit d’enfants nécessiteux qui souffrent de malformations congénitales, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 10 mai.

C’est la deuxième fois que l’établissement casablancais fait ce genre de campagne. Il y a quelques années, la clinique avait récolté d’importantes sommes d’argent pour les mêmes prétextes.

Cette fois, Dr. El Hassane Tazi et son personnel devaient prendre en charge une cinquantaine d’enfants malades, avec l’aide des donateurs. Mais en réalité, ces derniers ont été les seuls à débourser l’argent qui était censé financer la totalité des opérations promises, souligne la même source.

L’argent était récolté par une femme qui le déposait ensuite, soit sur le compte bancaire de la clinique, soit sur son propre compte ou encore sur celui de sa fille. Aussi, les chirurgiens qui ont été amenés à pratiquer ces interventions le faisaient à titre bénévole et ne percevaient rien en contrepartie.

Lire aussi: Justice. Affaire du Dr. Tazi: première confrontation entre patients, bienfaiteurs et accusés

Début avril, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca avait ordonné le placement en détention de cinq responsables et employés de la clinique de chirurgie plastique d’El Hassane Tazi, à la prison d’Oukacha. Le parquet a décidé de les poursuivre pour « traite d’être humains », estimant qu’ils profitaient des vulnérabilités d’un certain nombre de personnes pour commettre des actes criminels.

Dans la soirée de dimanche 3 avril, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait annoncé que la BNPJ avait déféré la veille, devant le parquet compétent, huit individus, dont une femme et le propriétaire d’une clinique privée, pour leur implication présumée dans cette affaire « d’escroquerie et de faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux ».

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