Affaire Brahim Ghali: l’étau se resserre autour de l’ex MAE espagnole Arancha Gonzalez

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L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya./Crédits: DR

La responsabilité directe de l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères dans l’entrée illégale de Brahim Ghali sur le territoire espagnol se confirme. D’autre part l’enquête ouverte contre le chef séparatiste pour torture s’accélère également, avec le témoignage clé d’une des victimes.

Le juge Rafael Lasala du tribunal d’Instruction numéro 7 de Saragosse, a ordonné le transfert de «tous les messages échangé par whatsapp entre le directeur de cabinet de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya et l’état-major général de l’armée de l’air», dans lesquels l’ordre de faire rentrer illégalement Bahim Ghali en Espagne a été donné.

L’état-major général de l’armée de l’air a affirmé devant le juge qu’aucun dossier administratif n’a été ouvert, bien qu’il ait échangé directement par téléphone et sur le réseau social whatsapp avec le directeur du cabinet de Gonzalez Laya, Camilo Villarino.

Des preuves que le juge Lasala exige désormais afin de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire à l’origine d’une crise diplomatique sans précédent entre Rabat et Madrid. Pour rappel, Brahim Ghali est entré illégalement et sous une fausse identité sur le sol espagnol, sans passer par aucun contrôle, avec l’aide de Madrid qui agissait à la demande d’Alger et pour des «raisons humanitaires», expliquait le ministère des Affaires étrangères.

 

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Par ailleurs, le juge Rafael Lasala a également demandé «instamment à la garde civile d’identifier le vol affrété par une compagnie française de Bordeaux grâce lequel Brahim Ghali a quitté l’Espagne à destination d’Alger à 1h40 du matin le 2 juin», note VozPopuli. La garde civile devra de plus s’assurer «des autorisations de décollage et de contrôle des passeports et des bagages transportés par Ghali et ceux qui l’accompagnaient», insiste le juge.

Le juge Lasala a également formulé une demande à la police nationale afin «d’identifier les détenteurs des téléphones qui figurent dans la fiche de Mohamed Benbatouche (fausse identité avec laquelle Brahim Ghali a été admis à l’hôpital de Logroño) dans les sept jours qui viennent».

Lasala s’est également adressé au juge Santiago Pedraz du tribunal central d’instruction numéro 5 de l’Audience nationale, plus haute juridiction en Espagne. Ce dernier avait auditionné le chef séparatiste dans le cadre de l’enquête ouverte contre lui pour torture. Le juge Lasala souhaite dans ce sens connaître «les moyens procéduraux utilisés pour prouver l’identité de Brahim Ghali lors de son témoignage par visioconférence depuis l’hôpital de Logroño le 1 er juin».

 

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Et ce n’est pas tout.  L’autre enquête ouverte par l’audience nationale contre Brahim Ghali pour détention arbitraire, torture et crimes contre l’humanité se poursuit. Un nouveau témoignage vient d’être ajouté dans cette affaire.

L’activiste Ahmed Tarouzi a assuré ce mardi 27 juillet devant le juge Santiago Pedraz avoir été torturé par les tortionnaires du Front Polisario et que Brahim Ghali était le donneur d’ordre. Tarouzi affirme dans sa déposition avoir été kidnappé et torturé par le Front Polisario pendant onze ans. Il a réussi à identifier ses tortionnaires, indiquent des sources judiciaires au quotidien La Razon, parmi eux «figure Brahim Ghali, qui bien qu’il n’ait pas torturé, a donné les ordres».

 

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