Affaire Bouachrine: passe d'armes entre la DGAPR et la défense du journaliste

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L’administration de la prison locale Ain Borja de Casablanca a affirmé ce mercredi que le journaliste Taoufiq Bouachrine jouit de tous les droits qui lui sont garantis par la loi, en réaction à la sortie des avocats de l’inculpé qui ont dénoncé les conditions de sa détention. 
En réponse aux déclarations des membres du comité de défense du journaliste Taoufiq Bouachrine, qui ont affirmé lors d’un point de presse tenu hier à Rabat que l’inculpé a été privé de son stylo et de livres, l’administration de la prison d’Ain Borja à Casablanca souligne que Bouachrine jouit de tous les droits qui lui sont garantis par la loi, qualifiant les déclarations de ses avocats de « fausses allégations ».
Selon l’administration, le guide du détenu a été remis au directeur de publication d’Akhbar Alyaoum en plus « d’un lit, d’un oreiller et de suffisamment de couvertures dans une chambre qui répond aux normes requises et équipée d’une télévision et de tous les couverts de table, outre des produits sanitaires et un repas du dîner, ainsi qu’un examen par le staff médical de l’établissement », précise l’administration de la prison locale citée par un communiqué de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).
Taoufiq Bouachrine aurait également bénéficié, en date du 27 février, « des repas principaux, de la promenade conformément aux dispositions réglementaires, de la visite familiale en la personne de son frère, qui lui a ramené des livres, des revues, des habits et des couvertures, en plus d’une somme d’argent avec laquelle il a acheté un cahier et des stylos », précise la même source, notant que ces affaires ont été soumises à une fouille selon le règlement intérieur des établissements pénitentiaires.
Le CNDH intervient
Réagissant à la mise au point de la DGAPR, l’avocat de Taoufiq Bouachrine, Abdessamad El Idrissi a affirmé dans la foulée sur sa page facebook que ses déclarations « étaient précises, basées sur des informations confiées directement » par son client, poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation dont celle de «traite d’être humain», «viols», «viols avec violence», ou encore «proxénétisme».

 
Selon l’avocat, le frère de Taoufiq Bouachrine a été contacté par Mohamed Essabar, secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), lui promettant que son frère bénéficiera de tous ses droits de détenu, à partir d’aujourd’hui ».

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