Abdelhak Khiam: « Nous surveillons de près Al Adl Wal Ihssane »

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Dans un entretien avec un quotidien italien, le patron du Bureau Central d’Investigation Judiciaire (BCIJ) a affirmé que beaucoup de jihadistes sont passés auparavant par le mouvement d’Abdesslam Yassine.

« Il existe des groupes ambigus comme Al Adl Wal Ihsan dont nous surveillons de près certaines activités », a indiqué Abdelhak Khiam dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa. Selon le patron du BCIJ, « beaucoup de jihadistes sont passés par le mouvement d’Abdesslam Yassine », un groupe islamiste qu’il qualifie d' »illégal ».

« L’expansion de leur activisme en Europe, notamment en France, en Belgique et en Italie est toutefois inquiétante », a ajouté Khiam au sujet de la Jamaâ d’Al Adl Wal Ihssane, illégale mais tolérée par les autorités marocaines.

Le Maroc avait compris

Pour Khiam, le Maroc a déjà compris et agi contre la radicalisation: « Des mosquées ont été interdites, des imams aussi (…). Il est interdit qu’une mosquée prononce un prêche qui n’est pas validé par le Haut Conseil des Oulémas. Le culte est encadré et réglementé et les imams et les morchidates (guides femmes) sont formés selon le rite malikite, sunnite et modéré », détaille le directeur du BCIJ.

Toujours selon Khiam, les ex-combattants de Daech revenus au Maroc suivent un programme précis en prison. « Au Maroc, 82 personnes sont revenues des zones de conflits. Ces personnes, ainsi que les jihadistes internes, sont suivies dans le milieu carcéral avec un programme de déradicalisation mené en collaboration avec des organismes tels que la Rabita Mohammadia, des psychologues, des Oulémas, des sociologues et des anthropologues », confie-t-il.

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