Maroc: la croissance au ralenti au 2e trimestre, la demande intérieure se raffermit

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Maroc : la croissance prévue à 2,8% en 2024 (BAM)
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Alors que la croissance économique au deuxième trimestre 2024 a fait quasiment du surplace, son principal moteur, à savoir la demande intérieure s’est raffermit, annonce le Haut commissariat au plan (HCP), ce lundi 30 septembre 2024.

En effet, L’arrêté des comptes nationaux du deuxième trimestre 2024 fait ressortir un ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 2,4% au lieu de 2,5% durant le même trimestre 2023, indique le HCP.

Tirée par la demande intérieure, qui a augmenté de 5% au lieu de 0,1% en 2023, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une inflation maitrisée et d’un besoin de financement de l’économie nationale représentant 1,1% du PIB, fait remarquer le HCP dans une note d’information sur la situation économique nationale au deuxième trimestre 2024.

Les activités non agricoles ont enregistré une augmentation de 3,2% et celles du secteur agricole une baisse de 4,5%, précise le HCP.

Au détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, s’est contractée de 5% au deuxième trimestre 2024, après avoir enregistré un accroissement de 1,2% le même trimestre de l’année précédente.

Ceci s’explique par la baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 4,5% au lieu d’une hausse de 1,5% et de la baisse de celle de la pêche de 14,7% au lieu d’une baisse de 4,5%.

Lire aussi. Economie marocaine: la BERD table sur une croissance de 2,9% en 2024

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une augmentation de 3,8% au lieu d’une baisse de 2,4 durant le deuxième trimestre de l’année précédente.

Ceci a été le résultat de l’amélioration des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 23,6% au lieu d’une baisse de 9,6%, du bâtiment et travaux publics de 3,6% au lieu d’une baisse de 2,4%, des industries de transformation de 2,9% au lieu d’une baisse de 1,6% et de la baisse de celle de l’électricité et eau de 6,3% au lieu d’une hausse de 0,8%.

Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 5% la même période de l’année précédente à 3,1% au deuxième trimestre de 2024.

Elle a été marquée par le ralentissement des activités de « Hébergement et restauration » à 9,3% au lieu de 32,8%, de « Transport et de l’entreposage » à 5,1% au lieu de 6,9%, de « Recherche et développement et services rendus aux entreprises » à 3,8% au lieu de 4,4%, des « Services de l’éducation, de la santé et action sociale » à 2,7% au lieu de 4,8%, des « Services immobiliers » à 2% au lieu de 3,2%, des « Services financiers et assurances » à 0,9% au lieu de 3,1% et de « Information et communication » à 0,5% au lieu de 4,2%.

De ce fait, la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 3,2% durant le deuxième trimestre 2024au lieu de 2,5% une année auparavant.

Dans ce contexte, et compte tenu de l’accroissement des impôts sur les produits nets des subventions de 3%, le Produit Intérieur Brut a affiché un accroissement de 2,4% en volume, au lieu de 2,5% le deuxième trimestre de l’année précédente.

Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 3,6%, dégageant une hausse du niveau général des prix de 1,2% au lieu de 7,3% le deuxième trimestre de l’année précédente.

Consommation et investissement en forme

La demande intérieure a augmenté de 5% au deuxième trimestre 2024 au lieu de 0,1% le même trimestre de l’année précédente, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

La contribution de cette demande à la croissance économique nationale s’est élevée à 5,2 points au lieu de 0,01 point une année auparavant, précise le HCP dans une note d’information sur la situation économique nationale au deuxième trimestre 2024.

Ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,1% au lieu de 0,6%, avec une contribution à la croissance de 1,7 point au lieu de 0,4 point, précise le HCP.

La consommation finale des administrations publiques, de son côté, a affiché un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 4,9% la même période de l’année précédente à 3,8% au deuxième trimestre 2024 avec une contribution à la croissance de 0,7 point.

Par ailleurs, le taux d’accroissement de l’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu une hausse de 8,9% au lieu d’une baisse de 4,2% au deuxième trimestre 2023, contribuant ainsi positivement à la croissance de 2,7 points au lieu d’une contribution négative de 1,4 point.

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