Maroc: faut-il s’inquiéter de la hausse des cas Covid-19?

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Les cas d’infection au Covid-19 poursuivent une légère, mais constante hausse. Dr Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en politiques et système de santé, nous explique ce phénomène, soulignant toutefois qu’une cinquième vague n’est attendue que durant l’hiver prochain.

Les nouveaux cas journaliers d’infection au Covid-19 frôlent les 400, avec un taux de positivité ne cessant de s’accroître, en s’établissant selon le dernier bilan du ministère de la Santé à 5,42%.

Contacté par H24 Info, Dr Tayeb Hamdi, président du Syndicat National de Médecine Générale SNMG, confirme cette «légère» hausse des cas d’infection, «notamment du taux de positivité, qui est calculé sur la base du nombre de tests réalisés quotidiennement». Ce taux poursuit sa hausse, alors que nous ne faisons pas plus de tests par jour, souligne notre interlocuteur, rappelant que ce taux s’établissait à moins de 1% il y a quelques semaines et qu’actuellement nous approchons des 6%.

Ces chiffres-là doivent être nuancés avec d’autres qui reflètent la gravité de cette propagation. «Aucun patient n’est sous intubation et le nombre de décès reste stable. Donc, pour le moment, la situation est maitrisée. Il n’y a rien d’alarmant, mais il ne faut écarter le fait qu’elle puisse s’aggraver», indique Dr Hamdi.

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La situation est «maîtrisée en grande partie grâce à l’immunité populationnelle acquise grâce à la vaccination, mais aussi après l’infection de plusieurs personnes, notamment durant la vague Omicron». «Cela permet ainsi de protéger un maximum de personnes, mais aussi prévenir le système de santé d’un éventuel effondrement face à une nouvelle vague», poursuit le médecin.

Une cinquième vague en hiver

Mais alors comment expliquer cette hausse? D’abord l’assouplissement des restrictions, qui a laissé place à un relâchement de la population quant au respect des mesures barrières, explique Dr Hamdi.

«Pis, le sous-variant d’omicron BA.2 est devenu majoritaire dans le pays depuis quelques semaines. Nous le savons déjà : ce sous-variant est plus transmissible que les autres. Il a donc donné un coup d’accélérateur à la propagation du virus», souligne l’expert.

Autre fait non négligeable, «la troisième dose est au ralenti», confie Dr Hamdi. «Certains ont reçu leurs deux doses il y a des mois déjà. Mais plus on s’éloigne de la date de sa dernière injection ou de sa contamination, l’immunité baisse», note Dr Hamdi, également vice-président de la Fédération Nationale de la santé (FNS).

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Faut-il s’inquiéter ? «C’est l’été, les gens se déplaceront davantage et voyageront même à l’étranger, et donc il y aura certainement une hausse des cas», avertit Dr Hamdi. «Les deux tiers de la population marocaine sont vaccinés. Mais nous avons une partie de la population fragile, âgée de plus de 60 ans et présentant parfois des maladies chroniques, qui n’ont pas reçu de troisième dose. Ce qui représente un énorme risque», poursuit-il.

Protéger les personnes à risque

«Mais cette hausse des contaminations ne sera pas aussi meurtrière que les précédentes vagues», indique notre interlocuteur, notant que «la cinquième vague est prévue en hiver au Maroc».

En s’approchant de l’hiver, les virus sont plus transmissibles, en particulier le Covid-19. « Durant le mois de décembre, il faudra s’attendre donc à une vraie hausse des cas. Nous avons le temps de vacciner la population, sans quoi les personnes vulnérables et non protégées payeront la facture durant cette vague », conclut le médecin.

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