Maroc: des centaines de migrants empêchés de rejoindre Sebta

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Des membres des Forces auxiliaires arrêtent un migrant qui tentait de franchir illégalement la clôture frontalière terrestre avec l'enclave de Sebta, près de Fnideq, dans le nord du Maroc, le 15 septembre 2024. ©AFP

Les forces de l’ordre marocaines ont repoussé dimanche des centaines de candidats à l’émigration irrégulière, des Marocains et des ressortissants d’autres pays africains qui cherchaient à rallier l’enclave de Sebta, encouragés par des appels sur les réseaux sociaux.

Ces migrants, dont beaucoup de mineurs en majorité marocains, se sont dirigés dans l’après-midi vers le poste-frontière de la ville marocaine de Fnideq, voisine de Sebta, avant d’être éloignés par la police.

Les candidats à l’exil, dont un certain nombre originaires de pays d’Afrique subsaharienne, se sont ensuite repliés vers des collines dans la zone frontalière.

Plus tôt dans la journée, un autre groupe de centaines de migrants avait tenté de rejoindre Sebta, avant d’être bloqué par les forces de sécurité, selon des médias locaux.

Par ailleurs, le corps d’un migrant, de nationalité non communiquée, a été repêché dimanche sur la plage de Fnideq par la Protection civile, selon les mêmes sources. Il n’a pas été possible d’avoir dans l’immédiat une confirmation des autorités.

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Un important dispositif sécuritaire avait été déployé ce week-end à Fnideq après des appels sur les réseaux sociaux à rejoindre dimanche Sebta, au nord du Maroc, à environ 300 km de Rabat.

Malgré ce déploiement, des centaines de jeunes Marocains se sont rendus à Fnideq et les policiers ont passé toute la nuit à essayer de les attraper pour les renvoyer par autocar vers leurs villes d’origine, selon les médias locaux.

Soixante personnes dont des mineurs ont été interpellés entre le 9 et le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines, pour « fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine« , selon une source policière à l’AFP.

Sebta ainsi que l’enclave de Mélilia, à près de 400 kilomètres plus à l’est, constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne sur le continent africain.

Lire aussi. Appels à un assaut massif de migrants sur Sebta: 60 personnes arrêtées à travers le Maroc

L’afflux des migrants vers la frontière avec Sebta s’est intensifié ces dernières semaines. Les autorités marocaines y ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11.300 tentatives d’émigration irrégulière, selon le ministère de l’Intérieur. Du côté de Mélilia, plus de 3.300 opérations ont été avortées sur la même période.

Depuis le début de l’année, 45.015 tentatives ont été mises en échec par les forces de l’ordre marocaines et 177 réseaux criminels démantelés, selon la même source.

La voie d’accès principale des migrants vers l’Espagne reste toutefois la dangereuse route de l’Atlantique vers les Canaries au départ des côtes nord-ouest de l’Afrique. Plus de 22.300 migrants sont arrivés aux Canaries du 1er janvier au 15 août, en hausse de 126% sur un an.

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