L’Iran ne se limite pas à ses frontières « géographiques », assure un chef religieux chiite

Publié le
L'ayatollah Ahmad Alamolhoda. DR.

L’Iran ne se limite pas à ses frontières « géographiques », les factions soutenues par la République islamique au Moyen-Orient faisant « toutes (partie de) l’Iran », a déclaré vendredi un chef religieux iranien lors de la prière hebdomadaire, sur fond de tensions exacerbées dans la région.

Selon l’ayatollah Ahmad Alamolhoda, cité par l’agence semi-officielle Isna, « l’Iran, aujourd’hui, n’est pas que l’Iran et ne se limite pas à sa situation géographique. Le Hachd al-Chaabi en Irak, le Hezbollah au Liban, Ansarullah (nom du mouvement des rebelles Houthis) au Yémen, les Forces de la défense nationale en Syrie, le Jihad islamique et le Hamas en Palestine, sont tous l’Iran ».

Ultraconservateur, l’ayatollah Alamolhoda est le chef religieux des prières du vendredi à Machhad (nord-est), deuxième ville d’Iran, et membre de l’Assemblée des experts, chargée de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême.

 

Lire aussi: Pétrole: l'Iran qualifie d'"avertissement" yéménite les attaques contre l'Arabie

 

Ses propos interviennent près d’une semaine après des attaques sur des installations pétrolières saoudiennes revendiquées par les Houthis mais attribuées à l’Iran par Ryad et Washington, ce que dément Téhéran.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, dépêché en Arabie saoudite, a qualifié ces attaques d' »acte de guerre » avant de dire que son pays privilégierait une « solution pacifique » avec l’Iran. Ryad a affirmé de son côté que les attaques avaient été « incontestablement parrainées » par l’Iran, sans toutefois accuser la République islamique de les avoir lancées depuis son territoire.

Les Houthis ont conquis de vastes pans du territoire au Yémen et affrontent depuis 2014 les forces progouvernementales, appuyées par une coalition menée par l’Arabie saoudite, grand rival régional de l’Iran. Téhéran dément leur apporter un soutien militaire mais les appuie politiquement.

Le Hachd al-Chaabi, une alliance de groupes armés et de factions chiites favorables à l’Iran, opère au sein de l’armée en Irak et dispose d’un bloc au Parlement.

Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, est un poids lourd de la vie politique libanaise. Il est impliqué militairement dans le conflit en Syrie, aux côtés du régime de Damas, tout comme Téhéran, qui soutient notamment les Forces de la défense nationale, une milice loyaliste.

 

Lire aussi: Attaque de drones en Arabie: l'Iran réfute les accusations américaines

 

« Savez-vous seulement où se trouve l’Iran? Le sud du Liban n’est-il pas l’Iran? Le Hezbollah n’est-il pas l’Iran? Votre Sud et votre Nord sont l’Iran », a ajouté l’ayatollah Alamolhoda, s’adressant vraisemblablement à Ryad, qui affirme que les attaques sont venues « du Nord ».

« Les Américains ignares et leur mercenaire saoudien disent que cela a été fait par l’Iran. (…) Tout le monde réalise qu’ils veulent berner le monde », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’une frappe militaire sur l’Iran entraînerait la « réduction en cendres d’Israël », son ennemi.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

L’Iran ne se limite pas à ses frontières « géographiques », assure un chef religieux chiite

S'ABONNER
Partager
S'abonner