Liga: Carlo Ancelotti, le succès tranquille 

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Espagne: Carlo Ancelotti, le succès tranquille 
L'entraîneur italien du Real Madrid, Carlo Ancelotti, arrive pour le match aller de la demi-finale de la Ligue des champions de l'UEFA contre le FC Bayern Munich, le 30 avril 2024 à Munich. © Kirill Kudryavtsev / AFP

Toujours d’un calme olympien, sûr de sa science tactique, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti est un peu plus rentré dans l’histoire du football mondial en remportant samedi son deuxième titre de champion d’Espagne avec le club merengue, son 28e trophée en tant que coach.

Gagner est dans son ADN. Le « Mister » italien, cheveux blanc brossés et costume noir, a mené, à 64 ans, le Real Madrid vers un 36e titre en Liga qui porte plus que jamais le sceau de son football pragmatique mais terriblement efficace.

Le technicien italien, déjà le seul entraîneur à avoir été sacré dans les cinq grands championnats européens (Liga, Premier League, Serie A, Ligue 1, Bundesliga), a désormais remporté à deux reprises tous les trophées de club que le géant espagnol pouvait gagner (Liga, Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne, Supercoupe d’Europe et Coupe du monde des clubs).

Ce douzième trophée avec le second club de sa vie (derrière l’AC Milan), qui lui permet de doubler Zinédine Zidane (11) et de se rapprocher de la légende Miguel Munoz (14), a sans doute une saveur particulière, alors que sa deuxième étape à Madrid était censée se terminer en juin.

Annoncé un temps comme prochain sélectionneur du Brésil, « Carletto » a finalement prolongé jusqu’en 2026 en décembre dernier, après un début de saison quasi parfait qui a rassuré ses dirigeants sur sa capacité à mener à bien la « transition » de la Maison Blanche, que l’on pensait arrivée au bout de l’un de ses plus beaux cycles victorieux.

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Orphelin de Karim Benzema, parti en Arabie saoudite, Carlo Ancelotti a tout changé et adapté son schéma tactique pour mettre en valeur sa nouvelle recrue vedette, Jude Bellingham, prouvant qu’il savait se réinventer.

Le résultat: 32 victoires et seulement 2 défaites en 48 matches toutes compétitions confondues et une impressionnante capacité à se sortir de toutes les situations.

« Je crois que notre plus grande force c’est qu’il trouve le moyen de nous laisser jouer avec de la liberté. On est un peu imprévisibles. Humainement il nous transmet énormément de calme et de confiance », estime Jude Bellingham au sujet de son coach.

Grâce à cette admirable gestion, le natif de Reggiolo (nord de l’Italie) pourra répéter cette année sa célèbre photo avec lunettes de soleil et cigare au bec au milieu de ses joueurs, devenue virale en 2022, après avoir remporté son premier titre de champion d’Espagne.

« Les joueurs sont mes amis », résumait l’an passé l’Italien, parvenu une nouvelle fois à gérer avec brio un vestiaire composé de jeunes talents et de stars confirmées, « une famille » selon son attaquant brésilien Vinicius.

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Référence mondiale, unanimement respecté comme l’un des plus grands tacticiens de tous les temps, le coach le plus titré de l’histoire de la Ligue des champions (4) est à deux marches d’étoffer un peu plus sa légende avec un cinquième sacre.

Un chemin victorieux débuté dans les années 80 à l’AS Rome d’abord, puis à l’AC Milan, son club de coeur où il a passé 13 ans, d’abord en tant que joueur entre 1987 et 1992, puis entraîneur entre 2001 et 2009.

Sur le terrain cet ex-milieu défensif a remporté deux coupes aux grandes oreilles (1989 et 1990) sous la direction du légendaire Arrigo Sacchi, sa plus grande inspiration au niveau tactique.

C’est d’ailleurs à ses côtés qu’Ancelotti a débuté sa carrière sur le banc de la sélection italienne, vice-championne du monde en 1994.

En tant qu’entraîneur, il a par la suite permis aux Rossoneri de retrouver les sommets avec une Coupe d’Italie en 2003, un titre de champion en 2004 et deux Ligues des champions, en 2003 et 2007, ainsi qu’une finale perdue face à Liverpool en 2005.

Gastronome et grand amateur de vin, Ancelotti, qui entraîne au Real avec son fils Davide, semble encore loin de la retraite, même s’il y pense, forcément.

« J’aimerais passer du temps avec mes petits-enfants, partir en vacances avec ma femme… Il y a tant de choses que j’ai négligées et que j’aimerais faire », explique celui qui a dédié sa vie à son sport.

« Après le Real, oui, j’arrêterai probablement. Mais si le Real me garde ici pendant dix ans, j’entraînerai encore pendant dix ans », assure-t-il.

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