Liban: le droit international interdit de « piéger » des objets civils, insiste l’ONU

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La thèse du "grand remplacement" a "directement" incité à la violence, selon l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk (D), s'entretiennent à leur arrivée pour l'ouverture de la 55e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, le 26 février 2024. © Gabriel Monnet / AFP

Le droit international « interdit » l’utilisation d’appareils « piégés » ayant l’apparence d’objets « inoffensifs« , a insisté vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.

Le droit international « interdit » l’utilisation d’appareils « piégés » ayant l’apparence d’objets « inoffensifs« , a insisté vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.

« C’est un crime de guerre de commettre des violences destinées à propager la terreur parmi les civils », a-t-il ajouté lors d’une réunion après l’explosion simultanée cette semaine de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban.

« La guerre a des règles », a-t-il martelé, répétant son appel pour une enquête « indépendante, rigoureuse et transparente ».

« Cibler de façon simultanée des milliers d’individus, que ce soit des civils ou des membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des appareils concernés, de leur localisation et de leur environnement au moment de l’attaque, viole le droit humanitaire international et, le cas échéant, le droit humanitaire international », a-t-il ajouté.

« Il est ainsi difficile de concevoir comment, dans ces circonstances, de telles attaques pourraient être conformes aux principes clés de distinction, de proportionnalité et de précaution ».

« Ces attaques représentent un nouveau développement dans la guerre, où les appareils de communication deviennent des armes (…). Cela ne peut pas être la nouvelle normalité », a-t-il lancé.

Lire aussi. Explosions meurtrières: les appareils étaient piégés avant d’entrer au Liban, selon l’ONU

Avant la réunion, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU de son côté appelé à la « retenue maximale » de toutes les parties.

« Nous sommes très inquiets de l’intensification de l’escalade autour de la Ligne bleue (ligne de démarcation définie par l’ONU entre le Liban et Israël), y compris la frappe meurtrières aujourd’hui à Beyrouth. Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d’une retenue maximale », a déclaré Stéphane Dujarric.

« Nous n’avons aucune intention d’entrer en guerre avec le Hezbollah au Liban, mais nous ne pouvons pas continuer ainsi », a répondu devant la presse l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon, insistant sur la nécessité de « défendre » les citoyens israéliens.

Interrogé sur la responsabilité éventuelle d’Israël dans les attaques aux bipeurs, il a indiqué ne pas vouloir faire de commentaire.

« Mais je peux vous dire que nous ferons tout ce que nous pourrons pour cibler ces terroristes », a-t-il ajouté.

Après les explosions mardi et mercredi des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2.931 blessés, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l’armée israélienne et le Hezbollah, mouvement islamiste soutenu par l’Iran.

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