Les attaques contre la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban…
Liban: la Finul maintient ses positions pour qu’elles ne soient pas « occupées »
Publié leLe patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU Jean-Pierre Lacroix a réaffirmé vendredi que les Casques bleus restaient bien en place au Liban, soulignant « qu’abandonner » leurs positions entraînerait le risque qu’elles soient « occupées par une partie ou une autre ».
Forte de quelque 10.000 Casques bleus, la mission de l’ONU au Liban (Finul) est stationnée dans le sud du pays depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Elle est chargée notamment de surveiller la Ligne bleue, ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël.
Même si les hostilités qui se sont accentuées ces dernières semaines entre Israël et le Hezbollah libanais rendent leur mission plus compliquée, « les soldats de la paix de la Finul restent, ils tiennent leur position », a insisté Jean-Pierre Lacroix dans un entretien au service d’information de l’ONU.
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Il y a quelques semaines, « les autorités israéliennes nous ont dit que leur demande de recul des Casques bleus à 5 km de la Ligne bleue était destinée » à leur « protection », « mais nous avons pris la décision réfléchie qu’il était crucial de rester ».
D’abord pour assurer le mandat. Mais aussi « parce que nous pensons que si ces positions le long de la Ligne bleue sont abandonnées, alors elles risquent d’être occupées par une partie ou une autre », a-t-il noté. « Ce serait mauvais pour de nombreuses raisons, y compris la perception de l’impartialité et de la neutralité des Nations unies ».
Mercredi, le porte-parole de la Finul avait indiqué que la mission avait été victime de plus de 30 « incidents » depuis début octobre, dont environ 20 attribués à des « tirs ou des actions » des forces armées israéliennes.
Des installations de la mission ont été endommagées. Et au total, « huit soldats de la paix ont été blessés depuis le début de l’opération terrestre » israélienne au Liban, a noté vendredi Jean-Pierre Lacroix. « Heureusement ils vont tous bien, mais cela montre le type de dangers auxquels ils sont exposés ».