Les taxis en colère contre Ouahbi qui veut pénaliser les refus de course

Les déclarations du ministre de la Justice concernant la pénalisation ou la criminalisation du refus de certains chauffeurs de taxis de transporter des passagers ont provoqué une vague de mécontentement parmi les professionnels du secteur.

Le passage d’Abdelatif Ouahbi sur 2M le 2 septembre continue de faire des vagues. Dans un entretien diffusé sur le site de la chaîne publique, le ministre de la Justice a évoqué l’idée de poursuivre les chauffeurs refusant de transporter les passagers à leur destination.

Cette déclaration a suscité une vive réaction parmi les chauffeurs, qui craignent des répercussions négatives sur leur activité.

Parmi les syndicats représentatifs des professionnels, la Coordination locale des chauffeurs de taxis de Beni Mellal a vivement rejeté ces propos, les qualifiant de «dangereux et susceptibles de créer des tensions entre chauffeurs et passagers». Elle estime que ces déclarations incitent les citoyens à se retourner contre les chauffeurs, ce qui pourrait entraîner des conflits.

Lire aussi: Rabat: report du procès intenté par Ouahbi contre le journaliste Hamid El Mahdaoui

Dans un communiqué, la coordination, regroupant l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Organisation démocratique du travail et de la logistique multi-services (ODTL) et la Fondation Al Amin a exprimé son indignation face aux propos du ministre, accusant celui-ci d’inciter à un conflit entre les chauffeurs et les citoyens. Elle a appelé toutes les forces démocratiques à s’opposer à ces initiatives.

Les chauffeurs de taxis ont également annoncé leur intention d’organiser une manifestation pour protester contre la tentative de criminalisation de leur profession et pour défendre leurs droits.