Les prix du pétrole en hausse, les inquiétudes reprennent

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Image d'illustration. DR.

Les prix du pétrole repartaient à la hausse lundi, après avoir connu plusieurs séances en berne la semaine passée, les craintes quant à une offre de brut insuffisante reprenant le dessus.

Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, gagnait 2,28% à 103,47 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, prenait quant à lui 2,04% à 99,58 dollars.

« Les prix du pétrole se négocient à la hausse, tentant d’inverser la tendance après les fortes baisses de la semaine dernière » liée aux « craintes d’une récession mondiale et à une demande plus faible », commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

« Les inquiétudes concernant l’offre ont une fois de plus pris le pas sur l’anxiété liée à l’affaiblissement de la demande sur les marchés pétroliers », souligne Susannah Streeter, de Hargreaves Lansdown.

Selon l’analyste, « l’incertitude augmente quant à l’impact d’un éventuel plafonnement des prix du brut russe dans le cadre de la guerre en Ukraine, alors que Moscou se prépare à sa prochaine offensive ».

Fin juin, les dirigeants des pays du G7 s’étaient engagés à développer un « mécanisme » pour plafonner les prix du pétrole russe au niveau mondial afin de priver de Moscou d’une partie de sa manne énergétique.

Lire aussi: Le pétrole dégringole encore et renoue avec ses niveaux d’avant l’invasion de l’Ukraine

Les analystes d’UBS relèvent également dans une note que l’embargo progressif européen sur le brut russe aboutira à « une réduction de près de 3 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits pétroliers en provenance de Russie d’ici à la fin de l’année » et « resserrera encore le marché ».

En parallèle, le président américain Joe Biden a effectué la semaine passée sa première tournée officielle au Moyen-Orient avec une visite controversée en Arabie saoudite, espérant un coup de pouce de la part du premier exportateur mondial de brut pour faire baisser le prix élevé du pétrole.

« Il n’y a aucun signe de percée imminente dans les efforts de l’administration américaine pour persuader les États du Golfe de pomper davantage de pétrole », affirme Susannah Streeter.

« Je fais tout ce que je peux » pour augmenter l’offre de pétrole, a déclaré M. Biden après des réunions bilatérales avec les dirigeants saoudiens vendredi, ajoutant que les résultats ne seraient pas visibles « avant deux semaines ».

Son conseiller en sécurité nationale, Jake Sullivan, a toutefois tempéré les attentes, affirmant aux journalistes que toute action « sera menée dans le cadre de l’Opep+ », l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés.

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