Les écoles privées pourraient bientôt bénéficier du Fonds spécial covid-19

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Le ministre de l'éducation, Saïd Amzazi, a promis de plaider en faveur des écoles privées auprès du ministère de l'Economie. Crédits photo: MAP

Le ministre de l’Education, Saïd Amzazi s’est engagé à plaider en faveur des écoles privées auprès du ministère de l’Economie afin qu’elles bénéficient du Fonds spécial covid-19.

Le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a organisé une réunion avec les représentants de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves dans le but de trouver un dénouement favorable aux deux parties, rapporte Assabah dans son édition du 4 juin, relayé par Le360. Le ministre s’était également réuni vendredi dernier avec les représentants des écoles.

Depuis le début de la crise sanitaire et économique, les parents des écoles privées se plaignent de devoir payer les frais de scolarité des derniers mois dont l’école a eu lieu à la maison. Beaucoup se disent insatisfaits de la qualité de l’enseignement à distance mis en place pendant ce confinement et soulèvent les frais supplémentaires qu’il a engendrés (connexion internet, ordinateur, imprimante…). Ils demandent une exonération ou une réduction partielle des frais dus à l’école. Une concession qui semble impossible pour les établissements contraints de payer les salaires de leurs personnels enseignants et administratifs tout au long de l’année.

 

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Amzazi a laissé espérer une issue positive à ce rapport de force. Lors de cette réunion, le ministre a assuré qu’il interviendrait auprès du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme administrative pour permettre à ces écoles de bénéficier du Fonds spécial dédié à la gestion de la crise, apprend-on à la lecture du quotidien arabophone.

Ce dernier précise que cette intervention permettra d’aider les employés du secteur privé touchés par les conséquences économiques de la pandémie, notamment les éducateurs, accompagnateurs, chauffeurs et cuisiniers. Cette initiative du ministre impliquera également une réduction des frais de scolarité en faveur des parents d’élèves.

Les patrons d’écoles n’y croient pas

De leur côté, les patrons d’écoles ne croient pas vraiment en la promesse d’Amzazi de proposer leur intégration aux bénéficiaires du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie, rapporte L’Economiste. «La loi ne le permet pas, car seules les entreprises dont le chiffre d’affaires a été impacté ont droit à une subvention du fonds. Nous, ce n’est pas notre cas, puisque aucun parent n’a retiré son enfant de nos écoles. Notre problème est au niveau de l’encaissement», explique auprès de nos confrères Moulay Saïd Messaoudi, président de la Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés (FMEFP).

En effet, bien qu’elles s’occupent d’un service public, les écoles privées restent considérées comme des entreprises classiques.

Selon la Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés (FMEFP), environ 90% des parents refusent aujourd’hui de s’acquitter de leur facture du mois de mai. Certains réclament une exonération totale et d’autres une réduction de 50% des frais.

 

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«Nous pouvons dispenser du paiement les familles en difficulté, et offrir une remise de 50% à celles dont l’un des parents a perdu son emploi. Mais ceux dont le revenu n’a pas été impacté doivent s’acquitter de leur facture. La conjoncture nous impose la solidarité», déclare à L’Economiste Moulay Saïd Messaoudi, président de la FMEFP.

«Ceux dans l’incapacité de payer, nous les connaissons. Ils représentent 30 à 40% des parents. Ceux pouvant régler une partie de la facture sont autour de 35%. Les autres doivent verser les 100%. Nous ne cherchons pas à faire des profits, notre souci est simplement d’avoir de quoi payer notre personnel et le mobiliser pour préparer l’année prochaine», assure-t-il.

Pour rappel, la FMEFP représente près de la moitié des quelques 5.800 établissements privés au Maroc.

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