Les craintes de récession continuent de peser sur le pétrole

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Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse jeudi, après un plongeon de la veille, lestés par les craintes de récession cumulées aux efforts internationaux pour faire baisser le prix du brut et donc du carburant dans un contexte d’inflation galopante.

Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août baissait de 0,69% à 110,97 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, perdait quant à lui 0,80% à 105,34 dollars.

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« Les prix du pétrole restent sous pression dans un contexte de craintes de récession », commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Mercredi, les cours avaient chuté de plus de 6%, après que le président Joe Biden avait demandé au Congrès américain de suspendre pour trois mois une taxe fédérale sur les prix de l’essence, avant de limiter leurs pertes en fin de séance.

La proposition a entrainé « un raz-de-marée de ventes », affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, bien que son « impact final devrait être modéré ».

Depuis plusieurs mois, la « vigueur des prix est due aux craintes d’une pénurie de l’offre », poursuit l’analyste, qui souligne que « ces craintes n’ont pas été atténuées et une exonération fiscale n’entraînerait pas d’offre supplémentaire ».

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« Les réductions d’impôts temporaires ne réduisent pas durablement les prix car elles stimulent la demande », fait également valoir Carsten Fritsch.

Cette chute des cours a cependant été « révélatrice », indique Tamas Varga. « C’est la destruction de la demande qui apportera un soulagement à la pompe. »

Selon les analystes, les craintes de récession augmentent clairement.

Une récession aux Etats-Unis « est certainement une possibilité », a reconnu le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell lors de son audition annuelle devant une commission du Congrès.

Pour Stephen Innes cependant, analyste chez Spi Asset Management, ce repli des cours « semble avoir les caractéristiques d’une chute inattendue due à l’offre ».

« Nous savons que la Russie met davantage de barils sur le marché », affirme-t-il.

De plus, l’augmentation de l’offre de pétrole figure en tête de l’agenda politique américain, rappelle l’analyste.

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« Nous pensons qu’il est illusoire de ne pas s’attendre » à une baisse du cours du baril « lorsque les banques centrales et les politiciens du monde entier ont en ligne de mire des prix du pétrole plus élevés, et la pression est effectivement de plus en plus forte », selon lui.

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