Le PPS acte le divorce avec le PJD

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Sans grande surprise, la commission centrale du PPS, réunie vendredi 4 octobre, a entériné la décision du bureau politique de se retirer de la majorité gouvernementale avec 241 voix pour et 39 contre et 6 abstentions. Le PPS passe dans l’opposition.

 Après plus de 21 ans de participation à la gestion de la chose publique depuis le gouvernement de l’Alternance, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) vient de passer officiellement à l’opposition avec la validation de la décision de son bureau politique de quitter le navire gouvernemental par sa commission centrale.

Cette décision n’a rien de surprenant pour ceux qui connaissent la cuisine intérieure au PPS. « C’était prévisible », estime un responsable du parti de Ali Yata.

Le parti s’est senti visé

«Le parti du livre a été la cible de plusieurs attaques ces dernières années. Plus exactement depuis le remerciement de Benkirane », explique une source au sein du parti.

 

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«On a assisté à aux limogeages liés au Programme Manarat Al Motawassit et le Hirak d’Al Hoceima, notamment, celui du secrétaire général, Nabil Benabdellah, en tant que ministre de l’Habitat et celui d’El Houcine El Ouardi, à l’époque ministre de la Santé. Puis on a eu le limogeage de Charafat Afailal avec la suppression du Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau », a-t-elle soutenu.

«Outre ces attaques, il faut dire que les relations ne sont pas les mêmes avec le PJD depuis l’arrivée d’El Othmani. Si le nombre de portefeuilles accordés au PPS n’a pas cessé de se réduire depuis le départ de Benkirane, il faut noter que l’influence du parti s’est réduite elle aussi », ajoute notre source.

«Cette situation a été appelée à s’aggraver davantage étant donné que les consultations entre les partis de la majorité n’auguraient rien de rassurant pour le PPS», estime notre source en avançant que «le débat se focaliser plus sur le partage des portefeuilles que sur les réponses politiques à la crise socio-économique du pays».

 

Départ anticipé

 

Dans le détail, notre source indique que «l’USFP insiste pour garder trois portefeuilles avec les mêmes visages et donc pas de changement avec de nouvelles compétences comme exigé par le Souverain».«Et au final, le Chef de gouvernement est venu proposer à Nabil Benabdellah le portefeuille de la Jeunesse et du Sport», ajoute-t-elle.

 

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«C’est en fait cela ajouté à beaucoup d’éléments qui a constitué une idée chez les Camarades selon laquelle cette situation était indigne de leur parti », a-t-elle conclu.

En fait, c’est la raison pour laquelle le secrétaire général du parti, Nabil Benabdellah, s’est insurgé en réponse à Anas Doukkali : « Je ne vais pas me réduire à gérer les colonies de vacances au sein de ce gouvernement».

 

Divorce acté

 

Ainsi, le PJD vient de perdre son seul et unique allié parmi les partis politiques marocains. Adoptant un discours de l’opposition, Benabdellah a déploré vendredi le «manque de cohésion au sein de l’équipe gouvernementale» en tenant à souligner que « l’alliance avec le PJD était purement politique».

 

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Du côté des frères, H24info a posé la question vendredi (avant la tenue de la réunion de la Commission centrale du PPS) au vice-secrétaire général du PJD, Slimane El Amarani qui a assuré que « si jamais, le PPS adopte cette décision nous ne pouvons que la respecter ».

«Bien évidemment ça nous désole, mais cela reste une décision souveraine qu’on ne peut que respecter. L’important, c’est qu’il y a une volonté commune de maintenir les relations entre les deux partis de sorte qu’elles ne soient pas impactées par ce qui peut se passer», a-t-il soutenu.

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