Sahara. Le Polisario déterre un document de l’Union africaine pour « piéger » le Maroc

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Séparatistes du Polisario.
Milices séparatistes du Polisario. Photo d'illustration ©DR

En mal de légitimité et de repères, le Polisario et ses relais médiatiques poussent une nouvelle fois les limites de l’aberration un peu plus loin pour faire croire que le Maroc « reconnaît » l’existence de la pseudo « RASD », quitte à trahir une méconnaissance totale des ABC du droit international.

En effet, des comptes affiliés aux séparatistes du Polisario continuent de recycler, naïvement, le bulletin officiel du royaume datant du 31 janvier 2017 et portant publication de l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA), adopté dans le temps à l’unanimité par la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers et ratifié par le royaume dix jours avant de réintégrer l’organisation.

Et comme ledit pacte fait allusion à la république fantoche, et faisant preuve, comme ils en ont l’habitude, d’une ignorance crasse des b.a.-ba du droit international et du droit des traités, les séparatistes du Polisario tentent à l’accoutumé, d’induire en erreur une opinion publique et des internautes inavertis.

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Joint par H24info, le politologue et conseiller en relations internationales, Moulay Hicham Mouatadid, rappelle l’évidence à caractère axiomatique postulant que « la réintégration volontaire du Royaume du Maroc au sein de l’UA, institution abritant une représentation du Polisario, ne constitue pas, sur le plan juridique et politique, une reconnaissance formelle par Rabat de ladite entité séparatiste« .

« Il importe de souligner que cette démarche n’implique nullement l’octroi d’une quelconque légitimité politique marocaine au Polisario, ni d’un point de vue du droit international ni des coutumes politiques africaines« , martèle l’expert en droit international canado-marocain.

Objectif du Polisario: tromper !

Il est essentiel, selon Mouatadid, de souligner que « la reconnaissance par le Royaume du Maroc d’un acteur, d’une entité ou d’un pays suit un protocole déterminé par ses canaux diplomatiques et politiques officiels« .

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« L’adhésion de Rabat à une organisation, un regroupement régional ou international, ne sous-entend pas automatiquement l’adoption de leurs discours, la reconnaissance de tous leurs acteurs, ou la prise en compte juridique de leurs résolutions et orientations politiques. En effet, la culture marocaine observe la prééminence du droit interne sur le droit international« , explique-t-il.

En ce qui concerne le Polisario, l’auteur de « La voie diplomatique de Hassan II » souligne que cette entité persiste dans la production et la diffusion de contenus visant à tromper l’opinion publique et politique, tant africaine qu’internationale.

« Cette démarche s’inscrit dans l’objectif unique de créer un contexte de parasitage diplomatique et de perturbation politique, cherchant à entraver, voire à ralentir, la volonté de la communauté internationale de mettre un terme à ce différend qui perdure depuis longtemps« , fait-il remarquer, ajoutant que « cette résolution tend à favoriser la thèse marocaine, soutenue par une majorité écrasante des pays, et s’aligne sur le processus historique du dossier ainsi que sur la volonté politique du peuple marocain« .

Selon lui, « les individus se prévalant de réussites politiques ou stratégiques au sein du Polisario cherchent à tromper délibérément la communauté internationale ainsi que leur opinion publique locale. Ce faisant, leur objectif principal est de s’affirmer en tant que leaders d’une gouvernance politique vertueuse au sein de leur entité, préservant ainsi une forme de légitimité au sein de leur système politique démagogique« .

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Il sied de rappeler, dans la même lignée, que l’expulsion de la pseudo « RASD » de l’UA n’a jamais été aussi imminente que depuis la réintégration par le Maroc de l’organisation. En témoigne l’adhésion, en novembre 2023, de cinq nouveaux signataires à l’Appel de Tanger.

Il s’agit de David J. Francis, d’Urbino Botelho, d’Ezechiel Nibigira, d’Albert Mabri Toikeusse et de Cheikh Tidiane Gadio, respectivement anciens chefs de la diplomatie de la Sierra Leone, de Sao Tomé & Principé, du Burundi, de Côte d’Ivoire et du Sénégal, initiateur des tables rondes régionales sur l’expulsion de la pseudo « RASD ».

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