«C’est plus un l'hémicycle, mais un ring» a lâché Aziz Akhannouch alors que la tension…
Le PJD à Akhannouch: «Vous nous devez des excuses !»
Publié leLe secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a vivement critiqué le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch. Lors d’une réunion extraordinaire tenue hier jeudi, le parti dirigé par Abdelillah Benkirane a dit, ouvertement et sans gêne, tout le mal qu’il pense de son rival politique.
Au cours de cette réunion exceptionnelle de son bureau politique, le PJD a exigé des excuses immédiates et officielles du chef du gouvernement envers les membres du parlement pour ses déclarations récentes lors de son interaction avec les groupes parlementaires.
Passant au crible les chiffres avancés par le chef de l’Exécutif, le PJD a souligné, dans un communiqué publié ce vendredi, « l’absence d’une politique claire en matière d’emploi« . Dressant un sombre tableau de la situation de l’emploi au Maroc, le parti islamiste a pointé du doigt ce qu’il dénomme la responsabilité du gouvernement dirigé par Akhannouch dans la détérioration du tissu économique et entrepreneuriale nationale.
S’agissant des engagements du gouvernement en matière de réduction du taux de chômage et de promotion de l’égalité des sexes sur le marché du travail, le parti de la lampe considère que ces objectifs prioritaires n’ont jamais été honorés. « L’échec du gouvernement à créer le million d’emplois promis durant son mandat, avec un taux de chômage de 13,7 %, soit 1 645.000 chômeurs, est préoccupant. La participation des femmes au marché du travail reste inférieure à 19 %, un chiffre alarmant, alors que le gouvernement avait promis de porter ce taux à 30 %« , poursuit-on.
À cet égard, le PJD a estimé que les promesses du gouvernement sont restées lettre morte. Il a souligné, à ce titre, l’augmentation du nombre des entreprises en défaillance, passant de 12.397 entités en 2022 à 14.245 en 2023. Pis encore. La prophétie de Benkirane et ses frères d’armes prévoient le déclin de 14.600 entreprises nationales en 2024.
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Après la plaidoirie, place aux piques. Le parti dirigé par Abdelilah Benkirane attribue les piètres performances du gouvernement à des pratiques de rente, de monopole et d’abus de pouvoir qui caractérisent la scène politique. “Pour améliorer la situation, il est essentiel de restaurer la confiance et de créer un environnement propice à l’investissement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises”, préconise l’ex parti débarqué du pouvoir par les urnes.
Mais c’est à partir de la deuxième partie de ce document que la formation de l’opposition donne libre cours à ses ressentiments. « En ce qui concerne les déclarations du chef du gouvernement lors de son interaction avec les interventions des groupes parlementaires, où il a affirmé qu’il ne se souciait pas de ce qu’ils disent, et qu’il ne se préoccupe que de l’opinion des citoyens qui l’ont placé à cette responsabilité (…) le PJD condamne fermement cette déclaration choquante et appelle le chef du gouvernement à présenter des excuses immédiates, considérant cela comme une insulte envers le Parlement dans son ensemble et envers l’ensemble des citoyens« , plaide-t-il.