Le parlement s’attaque au dossier des pesticides dangereux
Publié leLa Chambre des représentants s’apprête à discuter un projet de loi relatif au contrôle des pesticides nocifs et adopté en Conseil du gouvernement début 2020.
Adopté en janvier 2020 en Conseil du gouvernement et remplaçant la loi 42.95, ce projet de loi vise le renforcement des capacités des autorités compétentes en matière d’évaluation des risques et de contrôle des produits phytopharmaceutiques, dans le but de limiter l’utilisation des produits les plus dangereux, rappelle Al Massae dans son édition du jour, repris par Le360.
Deux ans après la publication d’un rapport accablant de la Cour des comptes concernant le désordre qui règne dans l’usage des pesticides agricoles et l’absence de contrôle, le projet de loi en question sera bientôt discuté à l’hémicycle. L’institution présidée alors par Driss Jettou avait alerté par exemple sur la non conformité aux normes sanitaires de l’absinthe consommée au Maroc, tout comme 59% de la menthe, 78% du persil et 36% de la coriandre.
Pensé pour mieux encadrer l’usage des pesticides agricoles, le texte se donne pour objectif d’enrayer la vente illégale des pesticides agricoles et des produits composés essentiellement de matières très nocives.
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Il vise également à encourager l’utilisation de produits à faible risque et de promouvoir le remplacement des produits chimiques par des méthodes alternatives, explique le média, tout en organisant et contrôlant la commercialisation des dits produits. Le but ultime étant de contrer les dangers liés à leur possession, distribution, vente et usage, tout en veillant à ce que ne soient commercialisés que les produits autorités. Cela permettra aux activités afférentes d’être pratiquées par des personnes qualifiées et titulaires d’un agrément délivré à cet effet.
Concernant la validation des substances utilisées à proprement parler, le projet de loi envisage la création d’une Commission nationale des produits phytopharmaceutiques, composée de membres de l’administration et de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Elle aura ainsi pour mission de donner un avis consultatif sur l’approbation des substances actives, des phytoprotecteurs et des synergistes.