Lors d’un point presse tenu ce jeudi 4 octobre à l'issue du Conseil de gouvernement,…
Le GME continue de mobiliser le Maroc, l’Algérie et l’Espagne
Publié le
Les trois pays voisins s’activent pour garder intact le gazoduc Maghreb Europe, malgré le non-renouvellement du contrat décidé, unilatéralement, par Alger.
Fermé depuis le 1er novembre, le gazoduc Maghreb Europe ((GME) mobilise encore Alger, Rabat et Madrid. Chaque pays gère unilatéralement son tronçon pour garder, en l’état, le pipeline long d’environ 1.300 kilomètres.
«Il ne s’agit ni d’une alliance ni d’un accord signé (…) C’est un travail indépendant, mais avec le même objectif: assurer que le gazoduc reste en bon état et qu’il puisse être réactivé sans problème en cas de besoin», confient des sources espagnoles du secteur au média local El Periodico de España.
Le tronçon se trouvant sur le territoire algérien est maintenu par l’entreprise étatique Sonatrach. L’Espagne travaille quant à elle sur tout la partie nichée sous le détroit de Gibraltar, «aussi bien dans les eaux espagnoles que marocaines», affirment les mêmes sources.
Le Maroc, à travers l’Office National des hydrocarbures et des Mines (ONHYM), a fait le choix de déléguer la maintenance à Metragaz, entreprise contrôlée par l’espagnol Naturgy, et la compagnie portugaise Galp. L’ONHYM détient d’ailleurs des parts minimes dans la société espagnole.
«Trouver des solutions concertées est devenu extrêmement compliqué ces derniers mois», confient les sources du secteur. Ces dernières croient que la fermeture «n’est pas irréversible (…) mais durera longtemps».
Pour rappel, l’Algérie a décidé, le 1er novembre courant, de «cesser toute relation commerciale entre la Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)», en plus du non-renouvellement de l’accord portant sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME).
Officiellement, la fermeture du GME «n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national», ont indiqué l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE). Les deux organismes étatiques affirmaient également avoir pris «les dispositions nécessaires pour assurer la continuité de l’alimentation du pays en électricité». Et de conclure en affirmant que «d’autres options «sont en cours d’étude pour des alternatives durables».
