Le centre d’Israël visé par un missile tiré par les rebelles yéménites 

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Le centre d'Israël visé par un missile tiré par les rebelles yéménites
Des pompiers éteignent un feu à Lod, dans le centre d'Israël, causé par le tir d'un missile depuis le Yémen, le 15 septembre 2024. © Menahem Kahana/AFP

Un tir de missile revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen a visé dimanche le centre d’Israël où le projectile est tombé, selon l’armée israélienne, dans une zone non habitée sans faire de victimes.

Les rebelles houthis ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, depuis le début de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

« Un missile sol-sol a été identifié en train de traverser le centre d’Israël depuis l’est puis est tombé dans une zone dégagée », a indiqué l’armée israélienne, ajoutant qu' »aucun blessé n’a été signalé ».

Elle a précisé que le « missile avait été tiré depuis le Yémen » et que les explosions entendues provenaient de son système d’interception de missiles.

Dans une vidéo, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué que l’attaque, menée « avec un nouveau missile balistique hypersonique », ciblait une position militaire à Jaffa, dans l’agglomération de Tel-Aviv. Il a affirmé que le projectile avait atteint sa cible, « sans que les systèmes de défense de l’ennemi ne l’interceptent ».

La police a fait état de son côté de la chute d’un « fragment d’un missile d’interception », dans la région de Shéphélah (centre), sans faire de blessés.

Des sirènes ont retenti dans le centre d’Israël avant l’arrivée du missile. De nombreuses personnes se sont alors précipitées vers des abris dans la région de Tel-Aviv, selon les médias israéliens.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué que neuf personnes avaient été légèrement blessées alors qu’elles se dirigeaient vers des abris.

Des secouristes éteignaient dans la matinée un incendie près de la ville de Lod (centre), provoqué par la chute de débris du missile, d’après un photographe de l’AFP.

 

 

En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil.

En représailles, l’armée israélienne a bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis, le 20 juillet, et le chef des rebelles yéménites avait jugé « inévitable » une riposte à cette attaque.

Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu’ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni dans le golfe d’Aden et la mer Rouge.

Ces attaques perturbent le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ce qui a poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.

Les Houthis font partie de ce que l’Iran, ennemi juré d’Israël, appelle l' »axe de la résistance », qui regroupe d’autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.

Affirmant, comme les Houthis, agir en solidarité avec les Palestiniens, le mouvement islamiste libanais a ouvert un front à la frontière avec Israël, échangeant des tirs quasi quotidiennement depuis le 7 octobre.

Lire aussi: Gaza: les rebelles yéménites menacent Israël, nouvelle escalade régionale

Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza, où plusieurs frappes aériennes nocturnes et des tirs d’artillerie ont été signalés, selon des journalistes de l’AFP et la Défense civile de Gaza.

Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une frappe contre une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), selon la Défense civile.

Plus au nord, dans le camp de réfugiés de Jabalia, une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’une frappe contre une maison, selon la même source.

L’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a entraîné la mort de 1.205 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, qui inclut également les otages tués en captivité.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

La campagne militaire de représailles israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 41.206 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants.

Les pays médiateurs — Etats-Unis, Qatar et Egypte — tentent de négocier un cessez-le-feu et un accord d’échange d’otages et de prisonniers entre Israël et le Hamas, mais les pourparlers sont toujours dans l’impasse.

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