Le Burkina Faso affirme avoir déjoué « plusieurs tentatives de déstabilisation »

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Ibrahime Traoré Burkina Faso
Le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Crédit: DR

Les autorités de transition burkinabè par le biais du ministre en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, ont déclaré, lundi soir, avoir déjoué « plusieurs tentatives de déstabilisation » visant ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

« Nous avons pu déjouer plusieurs tentatives de déstabilisation aussi pernicieuses qu’incessantes », a indiqué le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamoudou Sana dans une déclaration lue à la télévision nationale.

« Ces acteurs du chaos, appuyés par certains services de renseignement de puissances occidentales, sont constitués aussi bien de civils de divers profils que de militaires et anciens militaires ayant quitté le territoire national pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation », a ajouté le ministre, cité par plusieurs médias.

Dans ce sens, il a pointé du doigt l’implication de l’ancien président de la transition, le lieutenant-colonel Damiba, en sa qualité de chef du « volet militaire de ce complot ».

M. Damiba, rappelle-t-on, s’était emparé du pouvoir par un coup d’Etat en janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré, avant d’être évincé suite à un second putsch huit mois plus tard, mené par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat du Burkina Faso.

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Le ministre de la sécurité a expliqué que « la première attaque, précurseur de cette opération » de déstabilisation est survenue le 24 août à Barsalogho, dans la région du Centre-nord, et qui a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

M. Sana qui a fourni de nombreux détails et cité une quinzaine de noms, dont des anciens officiels burkinabè, a fait savoir que l’objectif final de ce complot était de « prendre le palais présidentiel » à Ouagadougou.

« Ce complot était orchestré par des ressortissants Burkinabé vivant à l’étranger », a soutenu le ministre Sana, indexant notamment le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina.

Il a aussi affirmé que des audios d’hommes d’affaires burkinabè et de leaders de la société civile impliqués dans ce complot de déstabilisation, seront bientôt rendus publics.

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« Les communications interceptées ont révélé l’implication de plusieurs opérateurs économiques dans le complot.. », a déclaré M. Sana, faisant savoir que les enregistrements de ces communications seront diffusés au public dans les prochains jours.

D’autres leaders de la société civile participant aux échanges via un groupe WhatsApp dénommé « IB dégage » sont également impliqués dans cette vaste entreprise, a encore révélé le ministre burkinabé.

Le Burkina Faso est en proie à des attaques de groupes terroristes depuis 2015, faisant plus de 20.000 morts, entre civils et militaires, dont près de 3.800 courant cette année.

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