Le Hezbollah a affirmé mardi avoir visé des troupes israéliennes dans le nord d'Israël, après…
L’armée israélienne annonce la mort de 8 soldats dans des combats au Liban
Publié leL’armée israélienne a annoncé mercredi que le bilan des pertes dans les combats avec des membres du Hezbollah dans le sud du Liban était monté à 8 soldats.
« (L’armée) annonce que sept soldats supplémentaires sont tombés » au combat, a-t-elle indiqué dans un communiqué, après avoir fait état plus tôt dans la journée de la mort du premier soldat depuis le lancement de l’offensive terrestre lundi.
Cette annonce intervient quelques heures après l’annonce par le Hezbollah d’avoir activé une bombe ciblant des soldats israéliens qui tentaient de s’infiltrer en territoire libanais à proximité d’une localité frontalière.
« Pendant qu’une force ennemie israélienne tentait de contourner la localité de Yaroun », les combattants du Hezbollah « les ont pris par surprise en faisant exploser une bombe », affirme le groupe libanais pro-iranien, précisant que « tous les membres de la force ont été touchés ».
Les troupes israéliennes ont engagé mercredi des combats contre le Hezbollah au Liban, où Israël a annoncé la mort d’un premier soldat depuis le début de ses incursions terrestres, sur fond d’échanges de menaces avec Téhéran après l’attaque iranienne d’envergure menée la veille sur le territoire israélien.
L’armée israélienne, qui a aussi mené de nouvelles frappes aériennes contre le mouvement libanais soutenu par l’Iran, a annoncé que le capitaine Eitan Itzhak Oster, 22 ans, était tombé au combat au Liban. L’armée libanaise, qui a confirmé une « intrusion » israélienne, a affirmé qu’un drone israélien avait blessé un soldat dans le sud.
Le Hezbollah a dit avoir activé une bombe contre une unité israélienne près de la frontière, après y avoir rapporté des affrontements avec des forces israéliennes « infiltrées », au lendemain de l’annonce par Israël de premiers raids terrestres contre le mouvement islamiste.
Parallèlement, Israël et Téhéran ont échangé des menaces dans la foulée de l’attaque massive lancée mardi par l’Iran pour venger la mort des chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans un raid israélien vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth, et du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.
Ce dernier a été tué le 31 juillet dans un attentat à Téhéran, imputé à Israël par l’Iran et le Hamas.
« L’Iran a commis une grave erreur (…) et en paiera le prix », a averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, après le tir par l’Iran d’environ 180 missiles selon Israël, 200 selon Téhéran.
Téhéran a affirmé que « 90% des missiles » avaient atteint leur cible.
Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, a averti que l’Iran frapperait « avec une plus grande intensité », visant « toutes les infrastructures » du pays en cas de représailles israéliennes.
L’Iran a employé des missiles hypersoniques pour cette opération, une première, selon les médias iraniens.
Un grand nombre ont été interceptés par le système antimissile, a indiqué l’armée israélienne, qui a bénéficié du soutien des forces américaines et britanniques, selon le Pentagone et Londres.
L’attaque, la deuxième depuis avril, a fait retentir les sirènes à travers tout le pays, blessant deux personnes en Israël et tuant un Palestinien en Cisjordanie occupée, selon les secours et un responsable palestinien.
« C’était fou » et « extrêmement effrayant, rien que nous aurions pu prévoir », a relaté un habitant de Tel-Aviv, Ron Nori, âgé de 59 ans.
Lire aussi: L’Iran a tiré 180 missiles sur Israël
Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont affirmé avoir « visé le coeur » d’Israël.
Selon le chef d’état-major iranien, les missiles ont ciblé cinq bases aériennes militaires » et le Mossad, les services secrets israéliens.
L’Iran a exercé son « droit à l’autodéfense », après deux mois de « retenue » pour « laisser la place à un cessez-le-feu à Gaza », a écrit sur X son chef de la diplomatie, Seyed Abbas Araghchi.
Le journal pro-Hezbollah Al-Akhbar s’est félicité d’un « revers majeur » pour Israël.
« Cela ne va pas bien se terminer », la « retenue n’est pas le point fort » de M. Netanyahu, a commenté pour l’AFP l’analyste politique Jordan Barkin.
L’ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a appelé à une frappe décisive pour détruire les installations nucléaires de l’Iran.
A Téhéran, Mansour Firouzabadi, un infirmier de 45 ans, s’est dit « vraiment inquiet » d’une « extension de la guerre », espérant « que les États-Unis cesseront de soutenir Israël et qu’Israël ne ripostera pas ».