L’Algérie interdira l’importation de près de 900 produits dès 2018

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L’Algérie va supprimer dès 2018 le système des « licences » d’importations, les quotas et autorisations auxquels étaient soumis certains produits, mais continuera d’encadrer les importations en interdisant l’entrée de près de 900 produits et en augmentant certaines taxes et droits de douanes, a annoncé le ministre du Commerce.

Dès 2018, le gouvernement algérien va suspendre par décret l’importation de 45 familles de marchandises – soit environ 900 produits -, faire passer à 30% le taux d’une taxe intérieure sur certains articles et relever jusqu’à 60% les droits de douanes pour d’autres.

L’annonce a été faite par mardi le ministre du Commerce Mohamed Benmerradi, cité mercredi par la presse algérienne. Objectif: empêcher une nouvelle envolée de la facture des importations.

Les produits dont l’importation va être suspendue sont « des biens et des marchandises qui ne sont pas de large consommation ou des produits pour lesquels les besoins du marché national sont couverts par la production nationale », a précisé le ministre.

Sont notamment concernés fruits secs, fruits et légumes frais, viandes, chewing-gums, bonbons et chocolats, pâtes alimentaires, conserves de légumes, confitures, eaux minérales, détergents, produits d’hygiène, céramiques, glaces et verres, robinetterie, câbles électriques, produits électroménagers ou téléphones mobiles, selon le ministre. L’importation d’une partie de ces produits étaient auparavant soumis à licence.

Les importations devraient atteindre 45 milliards de dollars en 2017, contre 46,7 milliards en 2016, a indiqué le ministre, faisant état d’un objectif de 30 milliards de dollars en 2018.

Pour rappel, le système des licences avait été mis en place en 2016 pour tenter de stopper l’hémorragie des réserves de changes consécutive à la chute des prix du pétrole, dont l’Algérie tire 95% de ses devises.

Le gouvernement établissait pour chaque produit concerné un quota annuel d’importation et imposait à chaque importateur d’obtenir une licence fixant la quantité qu’il était autorisé à faire entrer sur l’année. La liste, limitée initialement aux véhicules, au ciment et au ronds à béton, n’avait cessé de s’allonger ensuite, pour comprendre à la mi-2017 une trentaine de produits agricoles, agro-alimentaires ou industriels. « Bureaucratique » et « manquant de transparence », le système des licences d’importations « a montré ses limites », bien qu’il ait permis une diminution des importations, a expliqué le ministre.

En outre, « il a engendré des problèmes d’approvisionnement dans certaines filières » et conduit des entreprises à la cessation d’activité, a-t-il ajouté, précisant que seuls l’importation des véhicules automobiles resteront soumis à licences.

Avec AFP

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