Quand l’Algérie était prête à ouvrir une ambassade en Israël

L’Algérie ne voyait aucun inconvénient à ouvrir une ambassade en Israël. Et c’est depuis le Maroc que l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika l’avait promis.

Une information à faire tomber des nues. A peine élu président en 1999, le président Bouteflika avait fait part de son souhait d’inaugurer « la plus grande ambassade qui soit à Tel-Aviv », rapporte lundi 24 juillet Jeune Afrique.

Cette promesse a été tenue par le président algérien lors de sa visite en juillet 1999 au Maroc pour assister aux funérailles de feu le Roi Hassan II, en marge desquelles il avait rencontré et serré la main du Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Barak.

Au palais royal à Rabat, avant le début de la procession funéraire, le président algérien s’avance d’un pas ferme vers Ehud Barak pour lui donner une poignée de main chaleureuse », raconte Jeune Afrique, notant que Barak le Premier ministre israélien a saisi cette occasion pour lui lancer: « Alors, Monsieur le Président, vous ne rejoignez pas le processus de paix au Moyen-Orient afin de normaliser nos relations? ».

« Reconnaissez les droits du peuple palestinien et j’ouvrirai la plus grande ambassade qui soit à Tel-Aviv », lui a répondu Bouteflika, ajoutant que « Si vous avez besoin d’aide, j’y suis totalement disposé ». L’échange entre les deux dirigeants avait duré plus de sept minutes, précise-t-on.

Quelques mois avant le décès de feu Hassan II, Bouteflika avait également l’ambition de résoudre le conflit autour Sahara marocain, relève Jeune Afrique.

« En mai 1999, moins de deux mois après son élection, il fanfaronne d’ailleurs devant des diplomates algériens au cours d’un aparté à la résidence d’État Djenane El Mihaq, à Alger : vous verrez que dans six mois, j’aurai réglé la question du Sahara-Occidental, assure-t-il devant son assistance », fait savoir JA.