La suspension du gaz russe à certains pays fait monter le prix du pétrole

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Le logo du géant gazier russe Gazprom, sur un des murs du siège de la compagnie, à Saint-Pétersbourg. (Photo AFP)

Les prix du pétrole repartaient en légère hausse mercredi, après l’annonce de la suspension des livraisons de gaz russe à la Bulgarie et la Pologne, ravivant les craintes de ruptures d’approvisionnement d’hydrocarbures russes.

Vers 11H35 GMT (13H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 0,58% à 105,60 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois prenait quant à lui 0,54% à 102,25 dollars.

Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, assurant que ces deux pays membres de l’Union européenne n’avaient pas effectué de paiement en roubles. Un arrêt confirmé par le gazier polonais PGNiG, « dans le cadre du contrat Yamal ».

« Cette action a exercé une nouvelle pression à la hausse sur les prix du pétrole et du gaz », explique Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

« C’est la première fois que le Kremlin coupe l’approvisionnement en gaz d’un pays depuis le début de l’invasion », assure Stephen Brennock de PVM Energy.

Mais « Yamal n’a toutefois plus joué de rôle significatif dans l’approvisionnement en gaz de l’Europe au cours des derniers mois », estime Carsten Fritsch, de Commerzbank.

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L’analyste affirme que les flux de gaz vers l’Allemagne via ce gazoduc « sont pratiquement à l’arrêt depuis la fin du mois de décembre et représentent moins de 2 % des livraisons de gaz russe à l’Europe depuis le début de l’année ».

Cela explique également la réaction relativement modérée du prix européen du gaz naturel TTF, qui a touché les 127,50 euros le mégawattheure (MWh) mercredi avant de redescendre à 106,385 vers 09h25 GMT, très loin de son record historique de 345,00 euros le MWh atteint début mars.

« Les nouvelles du jour ne feront qu’inciter les autres à accélérer leurs efforts pour se sevrer des importations de gaz et de pétrole russes », poursuit Susannah Streeter.

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Les importations russes assurent à l’Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.

L’Union européenne s’était « préparée » à ce scénario d’interruption du gaz russe et prépare « une réponse coordonnée », a déclaré mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les investisseurs ont également mercredi les yeux tournés vers le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks de brut dans le pays.

Selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, les réserves américaines de brut pour la semaine ne devraient ni baisser, ni augmenter.

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