Le président russe Vladimir Poutine a qualifié lundi de "provocation" des exercices militaires menés par…
La Russie accuse l’Ukraine et les Occidentaux de menacer sa sécurité

La Russie a accusé mardi l’Ukraine et les Occidentaux de menacer sa sécurité et souligné qu’il y avait des « lignes rouges » à ne pas franchir, en plein pic de tensions autour de l’Ukraine qui dit craindre une invasion russe.
S’exprimant lors d’un forum d’investisseurs, le président russe Vladimir Poutine a évoqué la question des troupes russes déployées à la frontière ukrainienne qui suscitent une vive inquiétude à l’Ouest.
Interrogé sur les intentions de Moscou, M. Poutine a assuré qu’il « ne s’agit pas d’intervenir ou non, de mener ou non des combats. Il s’agit de raccommoder les liens » avec Kiev, au plus bas depuis 2014, a-t-dit.
« Si nous nous efforçons sincèrement d’y parvenir, alors personne ne se sentira menacé », a poursuivi le président russe.
Ces propos interviennent alors que l’Ukraine a appelé lundi ses alliés occidentaux à « agir » vite pour dissuader la Russie de toute invasion, une intention dont le Kremlin se défend.
La Russie reproche pour sa part aux Occidentaux et à l’Otan de mener des exercices militaires près de ses frontières et à Kiev de vouloir se doter d’armements occidentaux.
Le pic de tensions actuel entre Moscou et Kiev rappelle une crise précédente en avril, lorsque la Russie a déployé des dizaines de milliers de soldats aux frontières ukrainiennes pour des « exercices militaires » en réponse à des activités « menaçantes » de l’Otan.
Après des semaines de tensions, Moscou avait finalement rappelé ses troupes.
Lire aussi: Crise des migrants: la Biélorussie accuse Bruxelles de refuser le dialogue
Plus catégorique que M. Poutine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé mardi la « menace directe » que représente l’Ukraine.
« Nous ne pouvons pas exclure que le régime de Kiev puisse se lancer dans une aventure militaire », a jugé M. Lavrov lors d’une conférence de presse.
« Si l’Occident n’est pas capable de dissuader l’Ukraine, mais s’il essaye au contraire de l’encourager, alors nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer notre sécurité », a-t-il souligné.
La Russie et l’Ukraine sont à couteaux tirés depuis l’arrivée de pro-occidentaux au pouvoir à Kiev en 2014, suivie par l’annexion de la Crimée et un conflit dans l’Est entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses.