La revue de presse hebdomadaire du samedi 15 juin

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La revue de presse hebdomadaire du samedi 15 juin
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Comment la généralisation de l’AMO fait pâlir les assureurs ; Abdellatif Zaghnoun: “La réforme des EEP vise à encadrer l’actionnariat de l’Etat” ; Hausse des salaires: le gouvernement appelé à “taxer les secteurs riches et monopolisés” ; Bank Al Maghrib: malgré l’inflation basse, le marché table sur un nouveau statu quo ; Immobilier: les promoteurs scrutent les MRE… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:

TelQuel

Comment la généralisation de l’AMO fait pâlir les assureurs 

La longue période de croissance du secteur des assurances qui, en dix ans, a réussi à doubler son volume d’affaires, pourrait être perturbée dans les mois à venir, le secteur devant se séparer d’une activité très rentable au profit de la CNSS, celle de l’assurance santé, qui représente 12,6% du volume de la branche non-vie, l’équivalent de plus de 3,6 milliards de dirhams de chiffre d’affaires annuel pour les compagnies d’assurance et environ 357 millions de dirhams de commissions pour les agents et courtiers d’assurance. Ce manque à gagner va résulter du basculement des assurés couverts jusque-là par des assurances privées vers le régime de l’AMO. Environ 1,6 million de bénéficiaires devront être transférés à la CNSS, correspondant à la population dite « 114 »: les employés et les pensionnés des établissements publics et privés éligibles à l’AMO, mais qui étaient couverts par des assurances privées, des mutuelles ou des caisses internes avant l’adoption, en 2005, du Code de la couverture médicale qui a instauré le régime de l’AMO.

Abdellatif Zaghnoun: “La réforme actuelle des EEP vise à mieux encadrer l’intervention de l’Etat en tant qu’actionnaire” 

Depuis les années 1990, plusieurs tentatives de restructuration du secteur public en général, et des établissements et entreprises publics (EEP) en particulier, ont été menées au Maroc, avec l’objectif d’optimiser et rationaliser les modes de gouvernance et de gestion au sein de ces établissements. Mais ces tentatives n’ont que partiellement porté leurs fruits en raison de leur portée locale ou sectorielle, sans vision globale du portefeuille. “La réforme actuelle des EEP est fondamentalement différente”, a jugé Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat. La finalité de cette réforme, qui traduit “directement” les hautes orientations royales des discours de Sa Majesté le Roi, qui ont pointé des dysfonctionnements structurels à ériger par une transformation profonde des EEP “est de mieux encadrer l’intervention de l’État en tant qu’actionnaire, en renforçant la gouvernance et le contrôle, optimisant la performance et promouvant la transparence”, a-t-il précisé dans un entretien accordé au journal.

Finances news hebdo

Hausse des salaires: le gouvernement appelé à “avoir l’audace de mieux taxer les secteurs riches et monopolisés” 

L’accord signé le 29 avril marque un tournant en matière de dialogue social. Le gouvernement évoque deux options de financement: l’élargissement de l’assiette fiscale d’imposition et les mécanismes de financement innovants servant à céder le patrimoine de l’Etat. Mais, les deux comportent des risques. La création de nouvelles taxes et l’imposition des classes aisées et des entreprises riches restent une solution à envisager si l’on ne veut pas mettre plus de pression fiscale sur les niches existantes. L’autre élément concerne l’intégration du secteur informel dans l’économie marocaine. In fine, la facture du dialogue social ne doit pas être supportée par le tissu entrepreneurial marocain et les classes moyennes et sous-moyennes, a soutenu Youssef Guerraoui Filali, président du Centre marocain pour la gouvernance et le management. “L’appareil exécutif doit avoir l’audace de mieux taxer les secteurs riches et monopolisés”, a-t-il souligné dans un entretien accordé au journal.

Bank Al Maghrib: malgré l’inflation basse, le marché table sur un nouveau statu quo 

Le gouvernement ne dirait pas non pour un coup de pouce de la Banque centrale qui permettrait de détendre les taux obligataires, au vu des nombreux chantiers en cours de lancement. Car, pas plus tard que la semaine dernière, Fouzi Lekjaa, le ministre chargé du Budget, a évoqué le besoin d’une rallonge budgétaire de 14 Mds de dirhams pour soutenir les entreprises publiques face aux fluctuations des matières premières et couvrir les dépenses du dialogue social. Mais les opérateurs du marché financier ne s’attendent pas à ce que la Banque centrale fasse un pas dans cette direction de sitôt, malgré une inflation qui revient à des niveaux inférieurs à la cible à court terme. Pour le marché, la décision de la Banque centrale devrait être justifiée par le temps nécessaire à l’évaluation des effets de la décompensation partielle de la bonbonne de gaz sur l’inflation. Cette mesure pourrait avoir des répercussions sur les prix ou, a minima, sur les ancrages des anticipations d’inflation. Beaucoup d’opérateurs pensent que Bank Al-Maghrib souhaite observer les impacts réels de cette politique avant d’ajuster son taux directeur.

La Nouvelle Tribune

Casablanca va enfin recevoir une station de dessalement à sa hauteur 

Le Maroc a marqué un tournant important dans la gestion de ses ressources en eau avec le lancement officiel des travaux de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca. Ce projet d’envergure est destiné à devenir la plus grande installation de ce type en Afrique et l’une des plus importantes au monde. Le Prince Héritier Moulay El Hassan a donné le coup d’envoi de cette initiative stratégique, marquant un moment historique pour le pays. Le projet s’étend sur 50 hectares. Lors de la première phase, opérationnelle à la fin 2026, la station aura une capacité de production de 200 millions de mètres cubes par an. Cette capacité sera extensible à 300 millions d’ici mi-2028. De cette production, 50 millions de mètres cubes seront réservés à l’agriculture, soutenant ainsi les efforts du Maroc pour sécuriser l’approvisionnement en eau et soutenir l’agriculture locale. La station de dessalement de Casablanca fournira de l’eau potable à environ 7,5 millions de personnes.

Immobilier: les promoteurs scrutent les MRE 

En attendant le début du retour des MRE pour les vacances estivales, le secteur de l’immobilier vit au rythme d’un redécollage qui tarde toujours. En effet, la période d’été est connue pour le grand retour des MRE au Maroc, mais aussi pour être un véritable Moussem de transactions immobilières où ces derniers y contribuent trop bien. A commencer par l’Etat, notamment à travers son bras immobilier Al Omrane ou encore son programme d’aide au logement, la cible MRE a toujours été au cœur de ses démarches commerciales et promotionnelles. A en croire la ministre de l’Habitat, Fatima Ezzahra El Mansouri, 70% des investissements des MRE concernent le domaine de l’immobilier d’où, d’après elle, l’importance de leur faciliter l’accès à l’administration et d’appuyer leur contribution au développement de leur mère patrie, qu’il s’agisse d’acquisition de logements ou de biens immobiliers à des fins d’investissement.

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