La récession se confirme, les dangers de l'hyperconsommation, les Marocains toujours fidèles à la radio...…
La revue de presse des quotidiens nationaux, ce jeudi 4 avril
Publié leLa fécondité en légère reprise, disparités des coûts d’hospitalisation, la menace des chiens errants, les établissements scolaires évalués par l’OCDE, la prime d’investissement en route pour les TPME… Tour d’horizon des principaux titres de la presse quotidienne de ce jeudi.
Le Matin
Fécondité au Maroc : 2,5 enfants par femme en 2024
Policy Center For The New South (PCNS) a réalisé une étude proposant une analyse des données disponibles sur le taux de fécondité au Maroc avec une projection sur l’évolution attendue à court et moyen termes. La tendance qui se dégage de l’évolution récente de ce phénomène est qu’il enregistre, depuis 2010, une sorte de stagnation, voire une légère reprise. Une tendance qui semble être un peu plus prononcée dans les villes, puisque la fécondité des citadines, qui avait atteint 1,8 enfant par femme en 2010, a enregistré 2,2 enfants par femme en 2019. En revanche, en milieu rural, la fécondité a continué à baisser jusqu’à 2014 pour atteindre 2,5 enfants par femme. Elle marque, ensuite, une légère reprise pour atteindre 2,7 enfants par femme en 2019. Cette reprise a été accompagnée d’une baisse de l’âge au premier mariage chez les femmes.
Le risque d’impayés pour les entreprises reste modéré au Maroc
Dans un contexte de crises diverses et de perspectives de croissance mondiale moroses, le Maroc maintient sa note au niveau de «risque modéré» selon la nouvelle carte Risques-pays publiée par Allianz Trade. Le Royaume reste le pays le mieux noté en Afrique du Nord, notamment par rapport à l’Algérie, la Tunisie ou encore l’Égypte, et dans le club restreint des bons élèves en Afrique, en termes de qualité de l’environnement économique et politique. Allianz Trade vise, avec cette carte, à aider les entreprises voulant se développer ou investir à l’étranger à choisir la bonne destination.
Les Inspirations éco
Coûts d’hospitalisation : l’OMS pointe d’énormes disparités au Maroc
L’Organisation mondiale de la santé au Maroc vient de dévoiler les résultats de son étude lancée depuis l’année 2021 sur le paysage financier des soins de santé au Maroc. Quelque 39 hôpitaux ont été ciblés par cette étude. Dans certains hôpitaux éloignés, l’étude a dévoilé une utilisation faible des services, alors que certains services coûtent moins cher dans les hôpitaux universitaires. Ainsi, le coût unitaire au sein des hôpitaux, dont les services sont agrégés par niveaux, a démontré qu’une journée d’hospitalisation pour une intervention chirurgicale varie de 75 dollars au sein d’un hôpital provincial à 88 dollars pour un hôpital universitaire. Pour une hospitalisation médicale, un séjour d’une journée coûte entre 68 et 75 dollars selon qu’on se dirige vers un hôpital provincial ou un centre hospitalier universitaire. Quant à la maternité, un séjour coûte respectivement entre 73 et 85 dollars au sein des hôpitaux provinciaux et établissements universitaires.
Transition énergétique: les investissements doivent démarrer dès cette année
Structurer une filière de valorisation des déchets ménagers et du tri à la source dans les six villes qui vont accueillir les matchs de la Coupe du monde de football 2030, co-organisée par le Maroc, le Portugal et l’Espagne. Telle semble être la principale priorité de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique. Lors d’une rencontre organisée à la CGEM, pour présenter la stratégie nationale de la transition énergétique, la ministre a dévoilé que les six villes en question, à savoir Casablanca, Rabat, Agadir, Fès, Tanger et Marrakech devraient, sur le plan énergétique et de l’économie circulaire, être aux normes d’ici la grand-messe footballistique. Dans ce sens, elle a indiqué qu’elle va insister sur la réglementation relative à ces deux volets.
L’Opinion
Chiens errants: faute d’une législation stricte, le phénomène fait rage !
Dans plusieurs villes du Royaume, les chiens se reproduisent rapidement, se regroupent en meutes et font parfois leur loi, suscitant une large grogne des habitants, qui n’hésitent pas à interpeller les autorités locales. Dernier incident en date, un enfant de 11 ans a été hospitalisé, mardi, à Béni Mellal suite à une attaque d’un chien errant. Au fil des affaires et des incidents, la lutte contre ce phénomène s’est hissée au sommet des priorités des Conseils communaux, et prend de l’envergure, surtout à l’approche d’importantes échéances internationales comme la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030, qui requièrent un niveau sécuritaire exemplaire. Si les autorités locales optent parfois pour des méthodes brutales, les associations de protection animale plaident en faveur d’une approche scientifique, «plus humanitaire et surtout plus efficace».
Subventions américaines pour booster l’économie à Dakhla et Laâyoune
Le Département d’État américain a annoncé un financement comprenant une enveloppe totale pouvant atteindre 1,5 million de dollars, avec des subventions individuelles allant de 200.000 à 500.000 dollars, destinées à des projets promouvant une croissance économique inclusive à Dakhla et Laâyoune. Les organisations éligibles incluent les non-profits américains ou étrangers, les entreprises à but lucratif, les universités, les organisations internationales publiques et les petites entreprises ayant une expérience dans l’éducation et le développement humain au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La date limite de soumission des candidatures est fixée au 17 mai 2024. Les groupes cibles prioritaires pour ces projets sont les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap.
L’Economiste
Etablissements scolaires: l’OCDE évalue la performance au Maroc
Le Maroc a atteint la scolarisation universelle au niveau du primaire, et a connu une croissance significative de la scolarisation dans l’enseignement secondaire du premier et du deuxième cycle. Cependant, des problèmes subsistent quant à la qualité des apprentissages. C’est le constat d’une étude de l’OCDE intitulée «L’évaluation de la performance des établissements scolaires au Maroc, éditions 2024, Paris». Les élèves marocains de 15 ans figurent parmi les moins performants des pays participants à l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2018, bien en dessous de la moyenne de l’OCDE et également en dessous des autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). Les lacunes dans les apprentissages sont particulièrement marquées pour les élèves des établissements ruraux, qui ont obtenu, en moyenne, des résultats inférieurs à ceux scolarisés en zone urbaine.
TMPE: la prime d’investissement en route
Le dispositif de soutien des TPME dans le cadre de la charte d’investissement devait être rendu public au plus tard dans un délai de 12 mois après la publication de la loi. Le rendez-vous n’aura pas été tenu. En effet, le dispositif de soutien aurait dû être mis en œuvre au plus tard 12 mois après la publication de la charte au Bulletin officiel. Or, cette publication remonte au 12 décembre 2022. Le projet de décret vient d’être achevé et devrait être incessamment adopté en conseil de gouvernement. L’aide en question cible toute personne morale de droit privé marocain, réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 million de DH et inférieur à 200 millions de DH et qui n’est pas filiale directe ou indirecte d’une société dont le chiffre d’affaires est supérieur à 200 millions de DH. Pour les TPME opérationnelles, ce chiffre d’affaires doit être réalisé au moins au cours d’un des trois derniers exercices comptables. Pour les nouvelles structures, ce seuil doit être prévu sur au moins une des trois premières années du début d’exercice.
Al Akhbar
Dialogue social: les syndicats dans l’attente d’une réponse du gouvernement
Le premier round du dialogue social entre les syndicats, le gouvernement et les « patrons » s’est terminé, au moment où les centrales syndicales (l’UMT, l’UGTM, et la CDT) sont entrées en conflit avec le syndicat de la CGEM, concernant principalement la détermination des priorités à aborder lors de la deuxième série du dialogue, qui devrait débuter à la fin de cette semaine. Selon des sources syndicales, les centrales misent d’abord sur la discussion de la question de l’augmentation des salaires et de la réduction de l’impôt sur le revenu et veulent signer un accord avant le 1er mai, tandis que le syndicat du Patronat estime que la priorité est d’accélérer l’approbation de la loi organique réglementant la grève et de celle relative au code du travail, pour stimuler les investissements étrangers et marocains et attirer les capitaux étrangers pour qu’ils participent aux projets de développement.