MRE/Comptes financiers détenus au Maroc: l’échange d’informations n’est pas pour tout de suite, Protection sociale…
La revue de presse de ce mardi 13 août
Publié leRéforme de la justice ; Le Maroc tire profit de la baisse mondiale des prix du blé ; Secteur avicole: une flambée des prix éphémère ; Ménage: quand l’endettement inquiète ; Procédure pénale: le projet de loi bientôt relancé ; TVA: les nouvelles formalités à effectuer avant le 31 août ; Nouvelle Stratégie nationale de nutrition du Maroc ; Une rentrée sociale et politique tumultueuse… Voici les dernières informations de la presse nationale de ce mardi:
L’Opinion
Réforme de la justice: après les peines alternatives, place aux défis structurels
La réforme de la Justice fait des chantiers qui ont le plus marqué cette année législative. Si des volets, tels que la procédure civile, sont encore au cœur des polémiques, d’autres, comme l’introduction des peines alternatives, ont réussi le test législatif en attendant les textes d’application. Si le ministre de tutelle défend coûte que coûte ces mesures, plusieurs prérequis sont de mise pour réussir leur intégration effective dans le système judiciaire. Pénurie de juges, faibles mécanismes de réinsertion, dépénalisation de certains crimes… Un long chemin reste à parcourir pour réinventer la Justice marocaine.
Le Maroc tire profit de la baisse mondiale des prix du blé
Face à une production de blé réduite de 40% en 2024, atteignant à peine 2,5 millions de tonnes, le Maroc a su tirer profit d’une baisse des prix du marché mondial pour atténuer la pression de la facture d’importation. Alors que les besoins du pays ont poussé l’import à grimper de 19%, totalisant 7,5 millions de tonnes, la facture du blé tendre a reculé de 10% au premier semestre 2024, s’établissant à 948 millions de dollars contre 1,04 milliard un an plus tôt. Cette situation insuffle une bouffée d’oxygène à l’économie marocaine en limitant les dégâts inflationnistes, tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages.
Les Inspirations éco
Secteur avicole: une flambée des prix éphémère
La viande blanche, qui est habituellement relativement accessible, a atteint récemment des niveaux de prix inédits. Depuis quelques jours, le prix du poulet vif affiche 30 dirhams le kilo. L’envolée est telle qu’un tollé d’indignation s’est déclenché sur les réseaux sociaux évoquant un boycott national. Cependant, à en croire les professionnels du secteur, aucun mouvement de boycott n’a été constaté auprès des revendeurs. Selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), cette flambée des prix est due à plusieurs facteurs. Quant au boycott, la fédération professionnelle réfute en bloc cette allégation qui serait dénuée de tout fondement. Pour Mustapha Jemali, coordinateur général de la FISA, l’aviculture demeure un secteur volatil qui subit pleinement la loi du marché, à savoir l’offre et la demande. De plus, la saison estivale a toujours été synonyme de forte consommation.
OCP: pleins gaz sur la croissance durable et innovante
OCP, leader mondial dans l’industrie des phosphates et des engrais, se trouve aujourd’hui à un tournant stratégique de son développement. Face aux défis croissants liés à la durabilité, à la sécurité alimentaire mondiale et aux fluctuations des marchés internationaux, le groupe a mis en place une stratégie ambitieuse, centrée sur l’innovation, la diversification et la durabilité. Cette approche lui permet non seulement de renforcer sa position de leader, mais aussi de contribuer de manière significative au développement socio-économique, en particulier sur le continent africain.
Ménage: quand l’endettement inquiète
La Banque centrale a passé au crible le niveau d’endettement des hauts revenus, fonctionnaires, salariés et des jeunes de moins de 30 ans. Le rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière met en évidence une corrélation positive entre les niveaux de revenus élevés et les taux d’endettement au Maroc. En effet, les tranches de revenus supérieurs à 6.000 dirhams concentrent la majorité de l’endettement des ménages. Les citoyens gagnant plus de 10.000 dirhams par mois affichent un taux d’endettement de près de 34% de leurs revenus tout en bénéficiant de 64% du montant total des crédits accordés. Ceux avec des revenus compris entre 6.000 et 10.000 dirhams ont un endettement représentant 37% de leurs salaires pour une part de 21% des crédits. De manière plus alarmante, le rapport indique que 82% des Marocains très endettés, avec une charge de dette supérieure à 40% de leurs revenus, ont des salaires dépassant 6.000 dirhams. Ils concentrent à eux seuls 83% des crédits accordés à cette catégorie à risque.
L’Economiste
Procédure pénale: le projet de loi bientôt relancé
Dans la note d’orientation pour la préparation du projet de loi de finances 2025, adressée la semaine dernière aux ministres, le chef du gouvernement a également abordé la réforme de la justice, particulièrement les différents textes en cours d’adoption. Le document précise que le gouvernement met les dernières touches au projet de loi relatif à la procédure pénale dans le but de le soumettre prochainement dans le circuit d’approbation. Pour rappel, ce texte, très attendu par le monde judiciaire, a été programmé au menu d’un conseil de gouvernement début juin. Il a été examiné mais, compte tenu des observations de certains ministres, le chef du gouvernement a souhaité approfondir l’étude de ses différentes dispositions.
TVA: les nouvelles formalités à effectuer avant le 31 août
Fournisseur ou client, tous les contribuables assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont appelés à accomplir pour la première fois de nouvelles formalités avant le 31 août. Le nouveau régime de la retenue à la source sur la TVA étant entré en vigueur depuis le 1er juillet dernier. Une disposition accompagnée de nouvelles démarches administratives devant être effectuées en ligne aussi bien par les clients que par les fournisseurs et ce, conformément aux dispositions des articles 117-IV et V et 112-II du CGI tels que complétés par la loi de finances 2024. A noter à ce niveau qu’un contribuable peut être à la fois fournisseur et client. Par conséquent, il est doublement concerné.
Le Matin
L’Observatoire national de l’investissement opérationnel en 2025
L’Exécutif est déterminé à libérer le plein potentiel des investissements privés qui pèsent toujours à peine 1/3 de l’investissement global. En plus de la poursuite de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle des Centres régionaux d’investissement, le gouvernement entend procéder, l’année prochaine, à l’installation effective de l’Observatoire national de l’investissement. Sa mission, mesurer l’évolution de l’investissement et fournir des projections à court et moyen termes. Ce référentiel d’information permettra également d’évaluer en temps réel la performance de la politique de l’État en matière d’investissement privé et de procéder aux ajustements nécessaires. Le dispositif s’appuiera sur les dernières technologies de Big Data et d’intelligence artificielle.
Les grandes lignes de la nouvelle Stratégie nationale de nutrition du Maroc
Malgré les progrès remarquables réalisés par le Maroc au cours de ces dernières décennies en matière de nutrition, des disparités persistent et plusieurs défis restent à relever. À l’approche de 2030, et afin d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable, une nouvelle Stratégie nationale de nutrition (2024-2030) du Maroc a été élaborée par le ministère de la Santé avec l’appui de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La stratégie qui vient d’être rendue publique identifie six domaines d’intervention prioritaires: le renforcement des programmes de supplémentation en micronutriments, la promotion des pratiques alimentaires saines, le développement et le renforcement des capacités des professionnels de la santé et des agents communautaires à travers des formations ciblées, l’amélioration de la surveillance nutritionnelle à travers la mise en place d’un système amélioré pour collecter des données fiables et actualisées, et le renforcement de la collaboration entre les différents ministères, les organisations non gouvernementales et les partenaires internationaux.
Al Ahdath almaghribia
Une rentrée sociale et politique tumultueuse
Tout porte à croire que la prochaine rentrée sociale et politique sera chaude, l’attention étant focalisée sur un certain nombre de dossiers que le gouvernement Akhannouch est contraint de traiter dans les prochaines semaines, sur fond d’attentes d’un débat houleux et de divergences entre la majorité et l’opposition d’une part, et le gouvernement et les syndicats d’autre part. Sur le plan social, si la nature des dossiers accumulés indique que le prochain round du dialogue social sera chaud, l’un des plus grands dossiers et défis qui attendent le gouvernement Akhannouch dans la prochaine phase est de faire face à la problématique du stress hydrique. Si les prémices d’une entrée sociale chaude se profilent, il en sera de même pour l’entrée politique, car la réforme du Code de la famille et du droit pénal seraient au centre du débat politique entre conservateurs et progressistes, outre le projet de loi sur la grève et la réforme des retraites.
Assabah
Le congé du gouvernement suscite la polémique
Le dernier conseil de gouvernement date du 24 juillet en raison des vacances d’été du gouvernement et de ses membres, à la surprise de certains dirigeants des partis d’opposition, qui se sont interrogés sur les causes du gel des travaux du conseil de gouvernement. Les sources du journal ont affirmé que certains dirigeants des partis d’opposition ont décidé de demander des comptes au gouvernement pour l’absence d’un texte juridique clair et explicite qui autorise les membres du gouvernement à ne pas assister à la réunion du conseil de gouvernement et à suspendre ses travaux du 24 juillet au 29 août, soit pendant plus d’un mois. Sous couvert d’anonymat, un dirigeant de l’opposition a indiqué qu’il soulèverait la question controversée lors du débat public début septembre, afin de formuler des critiques à l’égard du gouvernement pour la suspension des travaux du conseil de gouvernement, et les vacances des ministres et leur indifférence vis-à-vis de la responsabilité gouvernementale, qui relève du mandat et non d’un emploi.
Al Akhbar
La Cour constitutionnelle refuse de renoncer à la déchéance d’Ouaslam de son siège parlementaire
Les magistrats de la Cour constitutionnelle ont rejeté la requête d’Abderrahim Ouaslam, membre du RNI, pour l’application des dispositions de l’article 20 de la loi organique relative à la Cour constitutionnelle, en vue de rectifier l’erreur matérielle de sa décision concernant sa déchéance de la qualité de parlementaire. La décision indique que le dernier alinéa de l’article 134 de la Constitution énonce que “les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles”. Elle relève également que « les requêtes adressées à cette juridiction pour réviser ou réexaminer ses décisions, comme c’est le cas dans cette situation, sont irrecevables”.