La Cour des comptes épingle le programme des «jeunes entrepreneurs»

Publié le
Zineb El Adaoui
Zineb El Adaoui, Premier Président de la Cour des comptes. Archive MAP

La présidente de la Cour des comptes, Zineb El Adaoui, est revenue, mardi à Rabat, sur une série de lacunes au niveau de la conception et de la mise en œuvre du programme national des pépinières d’entreprises (PNPE) révélée par le dernier rapport de l’institution qu’elle dirige. 

Un rapport qui pointe du doigt le coût et l’inefficacité du programme ainsi que sa pérennité. Ainsi, seules 27 pépinières d’entreprises sur 36 ont été achevées pour un coût de 281,85 millions de dirhams, auquel le Fonds de promotion de l’emploi des jeunes a contribué à hauteur de 158,45 millions de dirhams (soit 56%), tandis que le budget restant a été mobilisé par le reste des partenaires.

S’agissant de la création d’emplois, Mme El Adaoui a noté qu’elle demeure en deçà des objectifs escomptés et n’est pas à la hauteur du volume d’investissements publics qui a été mobilisé, avec seulement 2.765 emplois créés sur les 40.000 prévus, soit un taux qui n’a pas dépassé 7 %.

Lire aussi. Cour des Comptes: Zineb El Adaoui au Parlement mercredi prochain

La faiblesse de ces résultats, selon Mme El Adaoui, est due à plusieurs lacunes liées à la planification et au suivi du programme dans sa globalité. Il y a l’absence d’études de faisabilité, l’absence d’organe de gouvernance central et local chargé de diriger le programme.

La présidente de la Cour des comptes évoque aussi les dysfonctionnements qui entachent les accords de partenariat en termes d’indicateurs et des objectifs de chaque projet, et l’absence de mécanismes de suivi et d’accompagnement des bénéficiaires, ainsi que l’attribution des rôles de base aux communes (gestion, accompagnement, suivi) sans prendre en compte leurs capacités et moyens.

Elle a appelé au regroupement des ressources financières de la région et des communes concernées afin d’accélérer le processus de mise en place d’une nouvelle génération d’espaces d’accueil industriels et à l’affectation d’un organe au niveau régional pour implanter, développer et gérer les complexes industriels.

Il s’agit, selon elle, de s’inspirer du modèle des complexes industriels destinés à la location, en plus d’empêcher la création de nouvelles unités industrielles non structurées et de mettre en place une stratégie régionale pour le règlement progressif et global de la situation.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

La Cour des comptes épingle le programme des «jeunes entrepreneurs»

S'ABONNER
Partager
S'abonner