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Koweït: septième gouvernement en trois ans de crise politique
Publié leLe Koweït a formé son septième gouvernement en trois ans, ont annoncé dimanche les autorités de ce riche Etat pétrolier du Golfe confronté à une longue et profonde crise politique opposant l’exécutif au Parlement.
Le précédent gouvernement koweïtien avait démissionné en janvier, trois mois seulement après sa prise de fonction, douchant les espoirs de mettre fin aux turbulences politiques qui enrayent les réformes dans ce pays, l’un des principaux exportateurs de pétrole brut au monde.
« Un décret de l’émir a été publié (pour valider) la formation du nouveau gouvernement dirigé par cheikh Ahmad Nawaf al-Ahmad Al-Sabah », a indiqué le gouvernement sur son compte Twitter.
Les postes clés: Salem Al-Sabah aux Affaires étrangères et Bader al-Mulla pour le Pétrole sont restés inchangés par rapport au précédent gouvernement éclair. Sur les 14 ministres, deux sont des femmes, affectées aux Travaux publics et aux Affaires sociales.
Le Premier ministre Ahmad Nawaf al-Ahmad Al-Sabah avait remis la démission de son gouvernement alors que les parlementaires envisageaient d’interroger des ministres sur une polémique liée aux prêts à la consommation et au sujet d’une mauvaise gestion des finances publiques.
Mais en mars, la Cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives de l’année dernière, remportées par l’opposition, et imposé le rétablissement de la précédente législature.
Contrairement aux autres Etats du Golfe très verrouillés, le Koweït connaît une vie politique relativement dynamique. Ces dernières années, les députés ont régulièrement pris à partie l’exécutif, y compris des ministres issus de la puissante famille régnante des Al-Sabah.
Cette dernière garde néanmoins l’essentiel du pouvoir, les portefeuilles régaliens leur étant systématiquement confiés.
L’émir actuel, Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, âgé de 85 ans, reste en retrait de la vie politique au profit du prince héritier, Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah.
L’instabilité politique du Koweït a refroidi l’appétit des investisseurs et entravé les réformes dans ce pays certes riche mais qui peine à diversifier son économie comme l’ont fait ses puissants voisins saoudiens, qataris et émiratis.