Kenza Khomsi (DGM): pourquoi il est impératif de continuer à protéger la couche d’ozone

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kenza khomsi DGM
Kenza Khomsi, cheffe du service Climat et changement climatique à la Direction générale de la météorologie. ©H24Info

La cheffe du service Climat et changement climatique à la Direction générale de la météorologie, Kenza Khoms, met en lumière l’importance de maintenir les efforts pour la protection de la couche d’ozone afin d’éviter tout retour en arrière et assurer une planète plus saine pour les générations futures.

L’engagement mondial pour la protection de la couche d’ozone a porté ses fruits grâce à des efforts collectifs comme le protocole de Montréal. A l’occasion de la Journée mondiale de la protection de la couche d’ozone, la cheffe de service climat et changement climatique à la Direction générale de la météorologie, Kenza Khoms, a accordé une interview à la MAP pour mettre en lumière l’importance de maintenir ces efforts pour éviter tout retour en arrière et assurer une planète plus saine pour les générations futures.

1- La reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie selon les experts. Pourquoi est-il important de continuer à la protéger même si nous avons déjà réalisé des progrès significatifs ?

Il est impératif de continuer à protéger la couche d’ozone malgré les progrès significatifs réalisés pour plusieurs raisons essentielles, surtout pour garantir sa récupération complète, car même si la couche d’ozone montre des signes de récupération, cette récupération n’est pas complète partout dans le monde. Par exemple, le trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique persiste encore chaque année et sa fermeture complète n’est prévue que vers 2066, tandis que dans d’autres régions comme l’Arctique, cette récupération est attendue d’ici 2045.

Il convient également de prévenir de nouvelles menaces, et atténuer les risques liés aux émissions imprévues et aux interactions avec le changement climatique.

2- Le Protocole de Montréal est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement. Quelles sont les conséquences possibles d’un ralentissement des efforts mondiaux actuels?

Le Protocole de Montréal a joué un rôle important dans la protection de la couche d’ozone en réglementant les substances qui la détruisent, comme les CFC et autres composés halogénés. Cependant, un ralentissement des efforts mondiaux actuels risquerait de compromettre la récupération complète de la couche d’ozone, augmenterait les risques pour la santé publique et l’environnement, et interagirait négativement avec les dynamiques du changement climatique.

Un relâchement dans la surveillance des émissions de substances appauvrissant l’ozone (SAO) pourrait prolonger la durée pendant laquelle la couche d’ozone reste vulnérable, et pourrait également entraîner une augmentation des émissions imprévues de substances comme le CFC-11 ou d’autres SAO non contrôlées.

3- Quels effets potentiels la reconstitution de la couche d’ozone pourrait-elle avoir sur la biodiversité et les écosystèmes de la planète?

La reconstitution de la couche d’ozone pourrait avoir des effets bénéfiques significatifs sur la biodiversité et les écosystèmes de la planète. Elle protégerait les écosystèmes de divers dommages liés aux UV et favoriserait une meilleure résilience des environnements terrestres et marins face aux changements climatiques et autres pressions environnementales.

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