Le tribunal administratif de Rabat a décidé, ce jeudi 12 septembre, de destituer le maire…
Kénitra: Mina Harrouza élue maire, après la révocation d’Anas Bouanani
Publié leLa candidate du Rassemblement national des indépendants (RNI) Mina Harrouza a été élue ce mardi présidente du conseil communal de Kénitra lors d’une session fermée, sur décision des autorités locales, après la révocation de l’ancien président Anas Bouanani.
Harrouza a obtenu 28 voix après le retrait de ses concurrents, Kamel Raidi du Mouvement démocratique et social (MDS) et Rachid Belmaqsia du Parti de la justice et du développement (PJD).
La nouvelle présidente du conseil communal de Kénitra occupait auparavant le poste de cinquième vice-présidente dans l’équipe d’Anas Bouanani, démis de ses fonctions.
Sept membres du conseil communal de Kénitra issus de différents partis, dont trois femmes ont été arrêtés le 7 novembre, après une descente de la police dans un appartement du quartier Prestigia, près de la plage des Nations, à proximité de la ville de Salé.
L’appartement appartient à Mohamed Talmoust, qui se trouvait avec quatre conseillères municipales. De l’argent liquide a été trouvé dans l’appartement et saisi.
Le membre du MDS avait reçu l’approbation de son parti pour se présenter à la présidence du conseil communal. Malgré les pressions exercées pour l’en dissuader, il se préparait à soumettre sa candidature, cherchant à obtenir le soutien de plusieurs élus.
Après cette perquisition, le procureur général a décidé, le 8 novembre, d’incarcérer Mohamed Talmoust et Abdelilah Mberik, membre de l’Union marocaine pour la démocratie (UMD), au centre pénitentiaire de Kénitra.
Parallèlement, Najlae Dehhaji et Bouchra Bouhaddioui du RNI, ainsi que Khira El-Nahari du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont été incarcérées au centre pénitentiaire de Souk El Arbaâ du Gharb.
Cette décision faisait suite aux soupçons de corruption, notamment leur implication présumée dans la distribution de pots-de-vin et de promesses liées à l’élection du président du conseil communal de Kénitra. Elle intervenait également après la publication d’un rapport de l’Inspection générale des affaires territoriales (IGAT) du ministère de l’Intérieur, qui a révélé des irrégularités dans la gestion municipale, notamment en matière de délivrance de permis de construire.
Lire aussi: Kenitra: cinq conseillers communaux écroués
Par ailleurs, la section de Kénitra du Syndicat national de la presse marocaine a exprimé, plus tôt dans la journée de ce mardi, sa «stupéfaction» face à la décision de fermer la session destinée à élire le nouveau président du conseil communal de Kénitra.
Dans un communiqué, le syndicat indique avoir «accueilli avec une grande inquiétude» la décision des autorités administratives de la ville de Kénitra, soulignant qu’elle «ne correspond pas aux progrès réalisés par notre pays en matière de pratique professionnelle et médiatique, notamment en ce qui concerne la couverture des affaires locales».