La Brigade nationale de la police judiciaire a déféré, samedi devant le parquet compétent près…
Justice. Comment le Dr. Tazi est tombé par un «pur hasard»
Publié leC’est une discussion entre plusieurs personnes, sur les opérations pratiquées dans cette célèbre clinique de Casablanca, qui a mis la puce à l’oreille de l’une de ses victimes.
Si cette discussion n’avait pas eu lieu, Dr. El Hassane Tazi aurait pu ne pas être inquiéter et continuer à soutirer de l’argent aux bienfaiteurs. Mais c’est un « pur hasard qui a conduit l’un des bienfaiteurs » à s’interroger sur le bienfondé des actions pseudo-humanitaires prodiguées par sa clinique à Casablanca, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 7 avril.
Pendant la discussion, les personnes ont évoqué les prix des opérations. Plusieurs personnes se sont alors interrogées sur le sort des patients censés en bénéficier. Un des donateurs qui participaient au débat a décidé de creuser pour en savoir plus.
Après des recherches, il a réussi à se procurer des documents montrant clairement des dysfonctionnements dans les finances de la clinique. Lorsqu’il a compris qu’il pouvait s’agir d’une escroquerie, il a porté plainte auprès du parquet, poursuit le journal.
Une enquête a donc été ouverte et confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Le célèbre chirurgien plasticien est actuellement poursuivi pour « traites d’être humains », entre autres.
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Dans la soirée de dimanche 3 avril, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé que la BNPJ a déféré la veille, devant le parquet compétent, huit individus, dont une femme et le propriétaire d’une clinique privée, pour leur implication présumée dans une affaire « d’escroquerie et de faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux ».
L’enquête menée par la police a révélé l’implication des mis en cause dans la constitution d’une bande criminelle. Celle-ci collectait des sommes d’argent auprès de bienfaiteurs, sous couvert de s’acquitter des frais d’hospitalisation de patients démunis soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects.
Selon la DGSN, ces derniers gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d’importantes sommes d’argent de la part des donateurs.