France: quand le maire de l’Île-Saint-Denis s’acharne contre le Sahara marocain

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JO. Sahara: le maire de l'Île-Saint-Denis s’acharne contre le Maroc, ferme son stand à la Station Afrique
Le maire de l’Île Saint-Denis, Mohamed Gnabaly (EELV) en compagnie de l'ambassadeur rappelé d'Algérie, Said Moussi ; A droite, Saida charaf en concert le 1er août 2024 à la Maison du Maroc.© Collage H24info/MAP

Le maire de l’Île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, a décidé samedi de fermer le stand du Maroc à la suite d’un concert de la chanteuse marocaine sahraouie Saida Charaf durant lequel elle a exprimé son attachement à sa terre natale et a remercié la France pour la reconnaissance du Sahara marocain.

Le maire de la petite commune de la Seine-Saint-Denis, dans la banlieue de Paris (à 9 km au nord de la capitale), a décidé de fermer le stand du Maroc dans la Station Afrique (une sorte de fan zone à proximité du village olympique) après que la chanteuse marocaine sahraouie Saida Charaf ait interprété jeudi soir sa chanson «Mani», soutenant la marocanité de sa région d’origine et les liens d’allégeance («bei’a») entre les Sahraouis et les Sultans et Rois du Maroc.

Irrité par cette chanson, le maire écologiste (EELV) pro-algérien a abusivement arrêté le concert avant de fermer 36h après le stand nommé «Maison du Maroc» et d’interdire l’accès des Marocains au site réservé à la célébration des athlètes, artistes et des cultures et des peuples africains dans le cadre des Jeux Olympiques Paris 2024.

À la suite de cette décision, le maire d’origine sénégalaise, marié à une Algérienne et réputé très proche de l’ambassadeur d’Algérie, Said Moussi, fraîchement rappelé par Alger après la décision de Paris de soutenir le Plan marocain d’autonomie dans les provinces du Sud, mais aussi du député français d’origine algérienne, Akli Mellouli, membre du groupe d’amitié France-Algérie du Sénat, a été hué par les Marocains qui étaient présents jeudi au concert.

Le maire pro-algérien a explicitement reconnu que les remerciements de Saida Charaf adressés au président Emmanuel Macron suite à sa récente décision (soutien au plan d’autonomie marocain pour les provinces du Sud)  l’ont mis «mal à l’aise».

Cela n’a pas été apprécié par les Marocains présents sur place, qui l’ont défié en scandant «le Sahara est marocain».

La décision de ce maire, qui ne cache pas ses relations très intimes avec une Algérie qui s’obstine depuis près de 50 ans à diviser le Maroc, s’inscrit dans la lignée des prises de position des députés EELV (Europe Écologie Les Verts) et des autres formations de la gauche coloniale qui s’opposent à la décision de la France de reconnaître la marocanité du Sahara.

Lire aussi: JO 2024: Saida Charaf et Lartiste mettent le feu à la fan zone « Africa Station »

Sur Instagram, Gnabaly a confirmé que son acharnement injustifié contre le Maroc et les Marocains lors de la soirée en l’honneur du Maroc est lié au passage d’une artiste marocaine issue du Sahara, Saida Charaf, soutenant la marocanité de sa région d’origine.

 

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Il a justifié cette décision par ce qu’il a qualifié «d’inaction de la représentante du Royaume du Maroc», ajoutant : «le maire de l’Île-Saint-Denis a dû personnellement intervenir pendant le concert de l’artiste marocaine pour rappeler l’esprit de neutralité, d’unité et de fraternité de la Station Afrique».

Une « neutralité » qui ne l’a pas empêché pour autant de mettre en place un semblant de stand pour la république fantoche qui ne participe pourtant pas aux JO.

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