J’ai assisté au spectacle de Gad Elmaleh au Maroc

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Gad Elmaleh présentera au public marocain son dernier spectacle, "D'ailleurs", lors de cinq dates à partir du 29 janvier

Après plusieurs années d’absence, Gad Elmaleh a retrouvé son public marocain dans l’émotion et l’authenticité. Au rendez-vous, les spectateurs ont afflué, à tel point que l’humoriste a ajouté deux dates supplémentaires pour son dernier spectacle « D’ailleurs ». 

Cinq dates étaient prévues pour le grand retour au Maroc de Gad Elmaleh en tant qu’humoriste, avec son dernier spectacle « D’ailleurs ». L’engouement a été tel que la billetterie en ligne a bugué, les billets sont partis en moins de cinq minutes et deux autres dates ont été ajoutées. C’est dire si Gad était attendu.

Cela faisait plusieurs années que l’enfant de Casablanca n’avait pas joué à domicile. Après avoir initié sa tournée marocaine par deux dates dans sa ville d’enfance, les 29 et 30 janvier au Studio des Arts Vivants, il a joué les 31 janvier, 1er et 6 février au Théâtre Mohammed V à Rabat, et les 3 et 4 février au Palais des Congrès de Marrakech.

D’interview en interview, il ne cesse de le répéter: jouer au Maroc est particulier, c’est comme jouer « devant sa famille », et cela implique une certaine « exigence ». Et puis ici, il peut manier certaines références, certaines locutions en darija, créant une connexion exclusive et euphorique avec le public de son pays.

« Comment ça va Marrakech? On a joué à Casablanca, c’était le feu. On a joué à Rabat, c’était le feu, et ce soir à Marrakech ça va être la folie les amis. Vous savez pourquoi? Parce qu’il y a des gens de Casa et de Rabat », plaisante d’emblée l’artiste lors de sa seconde date dans la ville ocre. « Non, non… Il y a des Marrakchis, des locaux, des expat’. Cela me fait plaisir d’être ici », reprend-il avant d’entamer son spectacle.

« D’ailleurs », le titre du spectacle, est polysémique. C’est un d’ailleurs géographique, culturel, en écho aux origines plurielles et au côté décalé de l’humoriste mais aussi un d’ailleurs de liaison, introduisant l’anecdote. Et dans ce show, Gad en décline de très personnelles. « Je vous dois la vérité… » Il dévoile des moments intimes de sa vie et traduit comiquement les comportements du quotidien, réussit à en extraire subtilement le caractère absurde: les cours de yoga, d’anglais, la tendance à la cigarette électronique, les groupes Whatsapp…

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Il revient aussi sur son union avec Charlotte Casiraghi, membre de la famille princière de Monaco, en particulier à travers un sketch hilarant où il raconte la visite avec sa mère au palais princier; son exil aux Etats-Unis et les soirées hollywoodiennes parmi « les gens connus », son goût pour les femmes d’esprit, sa famille, sa grand-mère qui était sa première spectatrice…

Il confie également son regard sur le célibat et raconte un voyage « solo » à Venise (vrai ou pas?), ville du romantisme, prétexte à quelques vocalises fort appréciées du public qui en voulait encore. « Ça c’est pour ceux qui ont payé 5000 dirhams, ils m’ont fait de la peine, comme ça, ils ont l’impression d’avoir vu un peu d’opéra, un peu de danse… », ironise l’artiste multi-talents, évoquant le marché noir des billets de son spectacle au Maroc.

En résumé, « D’ailleurs », c’est drôle, émouvant, sincère, l’interprétation est juste. L’improvisation. L’art de la narration, de l’imitation, du mime. Le tout est parfaitement rythmé. Et il brasse tous les sujets. L’amour, le célibat, l’identité, la mort, la vie banale, la concrétude de nos vies banales… La célébrité. Monaco. Les States. La religion. L’amour encore. Indéniablement un grand artiste. Des retrouvailles qui nous laissent impatients de découvrir son spectacle en darija en cours d’écriture ».

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