Italie: nouvelle pénalité et déroute pour la Juve, la C1 s’éloigne

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Italie: nouvelle pénalité et déroute pour la Juventus, la C1 s'éloigne
Andrea Agnelli, alors président de la Juventus, Pavel Nedved, alors vice-président de la Juventus, Maurizio Arrivabene, alors directeur général de la Juventus, et Federico Cherubini, coordinateur sportif de la Juventus, assistent au match de football de Serie A italienne entre la Juventus et Sassuolo le 15 août 2022 au stade Juventus de Turin. . Le 22 mai 2023, la Juventus a reçu une déduction de 10 points en Serie A après une révision de sa pénalité initiale de 15 points infligée au club pour activité de transfert illicite. © Marco BERTORELLO / AFP

La Juventus Turin a vu quasiment s’envoler la qualification pour la prochaine Ligue des champions lundi après avoir écopé d’une nouvelle pénalité de 10 points pour fraudes comptables puis s’être écroulée sur le terrain à Empoli (4-1).

La nouvelle sanction, revue à la baisse par rapport à la pénalité initiale de 15 points, a fait brutalement reculer la Juventus de la 2e à la 7e place en Serie A, à cinq points de la dernière place qualificative pour la Ligue des champions occupée par l’AC Milan (4e).

Les Bianconeri avaient l’occasion de réduire un peu l’écart en soirée à Empoli, en clôture de la 36e journée. Mais le moral touché et la tête ailleurs, ils ont coulé face au 14e de Serie A. Même s’ils reçoivent Milan dimanche, ils n’ont plus qu’une chance minime d’espérer retrouver la C1, une compétition qu’ils disputent sans discontinuer depuis 2012.

La justice sportive avait pourtant préservé leurs chances en se montrant un peu plus clémente que la demande du procureur fédéral, qui avait requis 11 points de retrait lors de l’audience lundi matin chargée de réexaminer l’affaire.

Lire aussi: Transferts douteux: la Juve écope de 15 points de pénalité

La Juve avait écopé en janvier d’une première pénalité de 15 points pour des plus-values jugées artificielles lors de ventes de joueurs. Mais le Collège de garantie du Comité olympique italien (Coni), saisi par le club, avait suspendu cette sanction en avril en demandant qu’elle soit réévaluée.

Ce collège, plus haut degré de la justice sportive en Italie, avait confirmé une « altération volontaire et répétée des écritures comptables » de la part de la Juve, mais avait souhaité que soient clarifiées les responsabilités de certains dirigeants turinois, dont l’ancien vice-président Pavel Nedved.

Ce dernier a d’ailleurs été finalement acquitté lundi.

La suspension des autres principaux dirigeants et ex-dirigeants avait été confirmée en avril: deux ans et demi de suspension pour l’ex-directeur sportif Fabio Paratici, aujourd’hui à Tottenham; deux ans pour l’ex-président Andrea Agnelli ou seize mois à l’actuel directeur sportif, Federico Cherubini.

Lire aussi: Transferts surévalués: la Fifa étend la suspension de Fabio Paratici au monde entier

La Juve a « pris acte » avec « amertume » de cette nouvelle sanction et annoncé qu’elle « évaluerait un éventuel (nouveau) recours devant le Collège de garantie » après lecture des motivations du jugement.

Un tel recours pourrait prolonger ce feuilleton extra-sportif au-delà de la saison, qui se termine le 4 juin.

D’autant que la Juve risque une autre sanction dans un procédure distincte, concernant une irrégularité comptable présumée: avoir différé le paiement des salaires de ses joueurs pendant la pandémie de Covid-19 pour réduire ses pertes, sans en référer aux instances sportives.

La Juve est accusée d’avoir annoncé le non-paiement de quatre mois de salaires, au printemps 2020, mais d’avoir en fait convenu avec ses joueurs, via des accords privés, d’en payer trois sur l’exercice comptable ultérieur. Elle aurait répété ces « manoeuvres salariales » lors de la saison suivante.

Les procédures de la justice sportive s’appuient sur l’enquête judiciaire lancée il y a deux ans par le parquet de Turin.

Lire aussi: Italie: la justice sportive réexamine le cas de la Juve

Ce dernier a requis en décembre le renvoi en procès du club et de douze dirigeants et ex-dirigeants, dont Andrea Agnelli, pour différentes malversations financières présumées. Une décision sur un éventuel procès n’est toutefois pas attendue avant l’automne.

John Elkann, président d’Exor, la holding de la famille Agnelli contrôlant ce club coté en bourse, avait répété en avril que « la Juventus ni(ait) tout acte répréhensible ».

Cerné par les procédures, Andrea Agnelli a démissionné fin novembre de son poste de président, après douze ans de succès à la tête de la Juve, comme l’ensemble du conseil d’administration.

Outre ces procédures en Italie, la Juve est visée par une enquête de l’UEFA sur de possibles « violations financières présumées ». Le club est sous étroite surveillance de l’instance européenne avec qui elle a conclu l’été dernier un plan de redressement sur trois ans pour respecter le fair-play financier.

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