Vidéo. En Israël, le Mossad va investir dans des start-ups

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Systèmes miniaturisés, silencieux, technologies innovantes de cryptage, reconnaissance faciale… Le service de renseignements israélien a annoncé mardi la création d’un fonds d’investissement dans des entreprises de haute technologie qui développent du matériel ou des services pouvant l’aider dans ses activités d’espionnage.

Une jeune femme attablée à la terrasse d’un café déguste un cocktail en ajustant sa lentille de contact. Le dispositif, manifestement équipé d’une micro-caméra et d’un logiciel de reconnaissance faciale, lui permet de scanner instantanément les visages qui défilent devant elle. Elle fixe un passant, puis un autre, avant de s’arrêter sur sa «cible». D’un simple clin d’œil, elle valide alors l’authentification et donne le feu vert à une «mission» dont on n’ose deviner l’objet.

Baptisé Libertad, ce programme vise à «favoriser la recherche et le développement rapide d’outils technologiques destinés à satisfaire les besoins» du célèbre service de renseignements extérieurs. Celui-ci vient de publier un appel à propositions destiné aux start-ups d’Israël et du monde entier, auxquelles il offre, si leurs projets sont retenus, de bénéficier d’un investissement de deux millions de shekels (environ 500.000 euros).

Le Mossad veut investir dans le développement de systèmes miniaturisés, silencieux et capables de générer l’énergie qu’ils consomment, ainsi que dans des techniques de cryptage à grande vitesse de l’information (au-delà de 100 gigabits par seconde), le profilage et la surveillance des populations sur la base des informations diffusées sur les réseaux sociaux et l’analyse automatique des contenues publiés sur Internet.

Le goût du secret et du cloisonnement

Les investissements «non-lucratifs» consentis par cette agence lui permettront d’utiliser librement, mais sans contrat d’exclusivité, les outils développés par les start-ups avec lesquelles elle collaborera. Le site de Libertad promet, si elles le demandent, de «faire preuve de discrétion» pour éviter que d’autres clients ne soient apeurés par ce partenaire atypique.

L’organisation, réputée pour son efficacité mais aussi pour son goût du secret et du cloisonnement, avait déjà innové en septembre 2014 en annonçant la création d’un site internet destiné à mieux se faire connaître du public dans l’espoir de diversifier son recrutement. Accessible en hébreu, en anglais, en français, en russe, en arabe et en farsi, il promettait «une haute rémunération» aux candidats qui savent «garder un secret et son très ambitieux».

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