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Interdiction d’un mariage homo à Marrakech: l’Union des chrétiens marocains ébranlée
Publié leRécemment, deux étrangers ont voulu fêter leur mariage à Marrakech lors d’une cérémonie qui fut interdite par les autorités locales. Face à cette situation, l’Union des chrétiens marocains, à travers son président, Adam Rabati, rejette la décision d’interdiction et se déclare solidaire au couple homosexuel. Détails.
Voilà une histoire qui fera, sans nul doute, couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. À Marrakech et plus précisément à Ourika, deux touristes de nationalités française et néo-zélandaise ont organisé leur mariage dans cette commune très prisée pour ses paysages naturels. Sauf que ladite soirée fut interdite par les autorités locales.
Une situation qui ne passe pas pour l’Union des chrétiens marocains et particulièrement son président, Adam Rabati qui, dans une vidéo publiée sur YouTube, rejette la décision d’interdire les célébrations de cette union. Le dirigeant s’est également dit solidaire à leur cause tout en présentant ses excuses au couple “au nom de tous les défenseurs des droits de l’Homme du Royaume et des activistes qui luttent pour l’abolition de l’article 489”.
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Pour rappel, l’article 489 du code pénal du Maroc criminalise “les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe”. Les personnes poursuivies pour homosexualité encourent des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison en plus d’amendes de 120 à 1.200 dirhams. Ce sujet au Maroc est toujours tabou au sein de la société, mais pour Rabati, ce n’est pas une raison pour ne pas en parler.
Ce dernier invite à son tour les militants du pays et “ceux qui croient en les libertés individuelles” à se solidariser avec la communauté LGBT+ du Maroc car selon lui, celle-ci fait face, à elle seule, à la discrimination ainsi qu’aux discours de haine. Il a également appelé le secteur associatif et les activistes à une plus grande détermination pour l’abrogation de l’article 489 ainsi que les articles 490 et 491 qui répriment les relations sexuelles hors mariage.
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Le président de l’UCM a tenu à rappeler que le Maroc prévoit d’organiser en 2025 et 2030, des événements sportifs et culturels de grande envergure et les yeux du monde entier seront rivés sur le Royaume. C’est dans ce sens qu’il demande la révision de plusieurs articles du code pénal à l’image de l’article 222 qui stipule qu’une rupture du jeûne, pendant le Ramadan, en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois.
“Il faut remplacer ces articles par d’autres qui répriment la discrimination, la haine et la violence”, a conclu Adam Rabati de l’Union des chrétiens marocains.