Immigration: Paris et Rabat veulent « mieux faire » en termes de réadmissions au Maroc

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Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit (D) et son homologue français Bruno Retailleau donnent une conférence de presse conjointe à Rabat le 29 octobre 2024, dans le cadre d'une visite d'État de trois jours du président français au Maroc. (Photo AFP)

Paris et Rabat veulent « raccourcir les délais » sur la question des « réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière » en France afin de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises », a déclaré mardi le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau, à Rabat.

Après une rencontre avec son homologue marocain, il a dit leur volonté d’agir notamment sur les procédures « d’identification pour les personnes dont l’origine n’est pas documentée ». Il a ajouté qu’ils allaient « travailler dans les semaines qui viennent » à « une feuille de route franco-marocaine pour fixer des objectifs et des méthodes ».

M. Retailleau avait estimé avant sa visite que le Maroc était un « pays sûr » où l’on peut « accélérer un certain nombre de réadmissions ».

La question des réadmissions est notamment liée à l’octroi par le pays de retour d’un laissez-passer consulaire, document indispensable en l’absence de passeport.

Un sujet revenu à la Une de l’actualité après l’arrestation en septembre d’un Marocain suspecté du meurtre d’une étudiante et qui était sous OQTF.

« Le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti du territoire marocain », expliquait début octobre le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita.

Le président Macron a appelé mardi, dans un discours devant le Parlement marocain, à une « coopération naturelle et fluide » avec le Maroc contre « l’immigration illégale » et à « davantage encore de résultats » en la matière.

Lire aussi. Rapatriement de migrants: Bourita recadre les autorités européennes

M. Retailleau a expliqué être convenu avec son homologue Abdelouafi Laftit de « suivre directement cette question à notre niveau avec des points d’étape réguliers sur la surveillance des frontières ».

« Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir, que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières ou de surveillance des frontières terrestres et maritimes », a-t-il ajouté.

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