Cinq pèlerins marocains prenant part au Hajj 1445 sont décédés à La Mecque, selon le…
Hajj 1445: un nouveau bilan dépasse les 900 morts, dont 17 Marocains
Publié leDes proches de pèlerins portés disparus pendant le hajj en Arabie Saoudite ont fouillé les hôpitaux mercredi, redoutant le pire après la mort de plus de 900 fidèles lors de ce grand pèlerinage musulman annuel, la plupart en raison de la canicule.
La majorité des pèlerins tués lors du hajj qui s’est déroulé la semaine dernière à La Mecque sont de nationalité égyptienne.
Selon un diplomate arabe, le bilan des morts égyptiens au hajj est monté à au moins 600. « Tous les décès (nouvellement annoncés) sont dus à la chaleur », a-t-il dit à l’AFP, alors que les températures avaient atteint les 51,8 degrés Celsius.
Le nouveau bilan porte à 922 le nombre total de morts comptabilisés jusqu’à présent au hajj, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données fournies par différents pays.
Outre les morts égyptiens, 60 décès de Jordaniens ont été annoncés par des diplomates arabes. Des décès ont également été confirmés en Indonésie, en Iran, au Sénégal, en Tunisie et au Kurdistan irakien. Un diplomate asiatique a fait état de « 68 décès » parmi les pèlerins indiens.
Selon les autorités marocaines, environ 34.000 pèlerins se rendus en terre sainte. 22 500 ont été encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et 11.500 par les agences de voyages.
Le Consul de Djeddah, Abdelillah Daddas avait annoncé, il y a quelques jours, le décès de cinq pèlerins marocains. Trois sont décédés dans leur chambre d’hôtel.
Aujourd’hui, le bilan aurait atteint 17 morts, selon notre confrère media24 qui cite des sources bien informées. « Ce chiffre s’inscrit dans une moyenne annuelle comprise entre 30 et 45 décès », nuance le site d’information.
Réseaux sociaux inondés
Mabrouka bint Salem Shoushana, de Tunisie, une septuagénaire, est portée disparue depuis le temps fort du pèlerinage samedi au mont Arafat, a dit à l’AFP son mari, Mohammed.
Parce qu’elle n’était pas enregistrée et n’avait pas de permis officiel pour le hajj, elle n’a pas pu accéder aux installations climatisées qui permettent aux pèlerins de se rafraîchir après des heures de prières en plein air, a-t-il expliqué.
« Elle avait tellement chaud et elle n’avait aucun endroit où dormir. Je l’ai cherché dans tous les hôpitaux. Et jusqu’à présent je ne sais rien sur elle ».
Il est loin d’être le seul à avoir désespérément besoin d’informations.
Facebook et d’autres réseaux sociaux ont été inondés de photos de personnes disparues et de demandes d’informations.
Ghada Mahmoud Dawoud, une Egyptienne est portée disparue depuis samedi.
« J’ai reçu un appel de sa fille en Egypte me demandant de publier sur Facebook un message qui pourrait aider à la retrouver », a déclaré un ami de la famille basé en Arabie saoudite, qui a requis l’anonymat.
« Nous ne l’avons pas trouvée sur la liste des personnes décédées, ce qui nous donne l’espoir qu’elle est encore en vie. »
Chaleur torride
Ce pèlerinage subit de plus en plus les effets du changement climatique, a averti une étude saoudienne publiée en mai selon laquelle les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans.
Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent d’accomplir le hajj par des voies irrégulières, car ils ne peuvent pas se permettre les permis officiels, souvent coûteux.
Les autorités saoudiennes avaient affirmé dimanche avoir traité plus de 2.000 pèlerins souffrant de stress thermique, sans fournir d’informations sur des décès.