Côte d’Ivoire: le président Alassane Ouattara investi pour un troisième mandat

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Alassane Ouattara,Côte d'Ivoire,Amadou Gon Coulibaly
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Le président Alassane Ouattara, 78 ans, a été investi lundi pour un troisième mandat controversé à la tête de la Côte d’Ivoire lors d’une cérémonie au palais présidentiel d’Abidjan, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement de respecter et de défendre fidèlement la Constitution (…) de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge », a déclaré M. Ouattara, la main droite levée et la main gauche sur la Constitution.

Treize chefs d’Etat africains (Bénin, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Ethiopie, Ghana, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo) étaient présents.

Parmi les invités de marque, l’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avait soutenu M. Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011, a été un des plus applaudis par les invités à l’investiture.

La France, ancienne puissance coloniale, était représentée par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cette investiture s’est déroulée sans les principaux représentants de l’opposition.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara a été élu le 31 octobre pour un troisième mandat controversé dès le premier tour avec 94,27% des voix, au terme d’un scrutin boycotté par l’opposition et marquée par des violences qui ont fait 85 morts entre août et novembre.

 

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Les violences ont cessé après une rencontre le 11 novembre entre le président Ouattara et le chef de l’opposition, l’ancien président Henri Konan Bédié, mais l’opposition continue à contester le résultat du scrutin.

Des négociations sont en cours entre le pouvoir et l’opposition, dont certains membres comme son porte-parole Pascal Affi N’Guessan sont incarcérés pour avoir voulu créer un organe de transition. M. Konan Bédié a mis fin à ce « conseil national de transition » le 9 décembre.

M. Ouattara avait annoncé en mars qu’il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d’avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

 

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La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l’opposition a toujours contesté.

Les violences liées à la présidentielle de 2020 surviennent dix ans après la crise post-électorale de 2010-11, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, et qui avait fait 3.000 morts.

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