Espagne: Sanchez mobilise la gauche

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a appelé mardi les électeurs de gauche à se mobiliser contre la droite et l’extrême-droite aux législatives anticipées du 23 juillet, affirmant qu’il n’y avait « aucune différence » entre le Parti populaire (conservateur) et Vox (extrême-droite). 

La déroute subie face à la droite par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qu’il dirige, et les autres partis de gauche lors des élections municipales et régionales de dimanche, a conduit Sánchez à dissoudre le Parlement dès le lendemain et à convoquer des législatives anticipées.

Dans un discours à Madrid devant les députés et sénateurs socialistes sortants, Sánchez a confirmé que sa stratégie pour tenter d’éviter un nouveau triomphe du Parti populaire le 23 juillet serait de l’associer dans l’opinion publique à Vox.

Los españoles decidiremos si España avanza o retrocede.

Si nos movilizamos pararemos esta corriente reaccionaria. España puede.

La Mejor España o la peor derecha #VoxPP. pic.twitter.com/PHJNKq4SFg

— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) May 31, 2023

Reprenant le slogan favori du leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, qui a appelé les électeurs à « abolir le sanchisme » (terme dérivé du nom du Premier ministre), Sánchez a affirmé que cette expression signifiait en fait « détruire » et « démanteler les progrès sociaux réalisés ces cinq dernières années » depuis son arrivée au pouvoir.

Lire aussi. Espagne: très lourde défaite pour Pedro Sánchez aux élections municipales et régionales

Parmi les réformes de la gauche qui, selon lui, seraient en danger en cas de victoire de la droite, il a notamment énuméré la hausse du salaire minimum, la réforme du code du travail pour lutter contre la précarité, les impôts sur les bénéfices des banques et des producteurs d’énergie ou encore la loi sur le changement climatique, qui doit accélérer les investissements dans les énergies renouvelables.

Le PP a très largement remporté les élections municipales et régionales, prenant six régions jusqu’alors contrôlées par les socialistes. Mais, dans la plupart des cas, il dépend de Vox pour obtenir une majorité absolue dans les parlements régionaux.

M. Sánchez s’en est pris de manière répétée à « la coalition de l’extrême-droite et de la droite extrême », assurant qu’il n’y avait « aucune différence » entre Vox et le PP.