La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé samedi avoir bloqué l'investiture comme président de Catalogne de…
Espagne: le gouvernement de Catalogne élira jeudi son nouveau président
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Le président du Parlement catalan Josep Rull a proposé mardi la date de jeudi pour la session d’élection du socialiste Salvador Illa comme nouveau président de l’exécutif régional.
Après l’annonce, vendredi, d’un accord de coalition entre les socialistes et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), ainsi qu’un petit parti d’extrême-gauche leur permettant d’obtenir une majorité, Josep Rull a reçu mardi en consultation les représentants des partis élus lors du scrutin de mai dernier.
« Après avoir écouté les différents groupes parlementaires, et soupesé leurs propositions, je vais proposer (…) de convoquer la session plénière d’investiture jeudi à 10H00 », a ensuite déclaré Josep Rull à la presse. Cette date doit être acceptée mercredi par l’assemblée, une formalité en règle générale.
Après de longues tractations depuis les élections de mai, qui avaient vu les socialistes devancer Junts per Catalunya, le parti du leader indépendantiste exilé Carles Puigdemont, mais sans obtenir la majorité absolue, l’accord conclu par les socialistes avec ERC et Comuns ouvre la voie à un déblocage de la situation.
Mais l’investiture de Salvador Illa reste encore sous la menace du retour éventuel de Carles Puigdemont. Il est toujours visé par un mandat d’arrêt en Espagne, malgré la loi d’amnistie négociée par le Premier ministre Pedro Sanchez en échange du soutien de Junts au Parlement à Madrid.
Président de la Generalitat, le gouvernement de Catalogne, de janvier 2016 à octobre 2017, quand il avait dû fuir l’Espagne pour échapper aux poursuites après la tentative de sécession avortée de la région, Puigdemont a plusieurs fois assuré ces derniers jours qu’il rentrerait en Catalogne pour prendre part au vote d’investiture.
S’il était arrêté, le vote d’investiture de Salvador Illa pourrait être reporté. Le secrétaire général de Junts per Catalunya Jordi Turull a en tout cas promis qu’il demanderait sa suspension en cas d’interpellation de Puigdemont, une porte-parole d’ERC reconnaissant elle aussi que cela pourrait retarder le scrutin. Si aucun président n’est élu d’ici le 26 août, de nouvelles élections devront être organisées en Catalogne.
