Enseignants contractuels: la menace d’une année blanche

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Photo tirée d'une des récentes manifestations des enseignants contractuels. DR

La Coordination nationale des enseignants contractuels vient de rejeter en bloc l’offre gouvernementale et compte passer à l’offensive. La déclaration d’une grève à partir du 5 mars est, désormais, imminente.

Selon Al Massae du 4 mars, le syndicat réaffirme son rejet catégorique de l’offre ministérielle et dénonce l’ingérence de certaines académies régionales qui usent de tous les moyens à fin de dissuader les grévistes. Par ailleurs, dans son communiqué, la Coordination menace d’une année blanche en cas de retard ou d’arrêt du salaire, une telle action serait suicidaire.

Pour rappel, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi et dans un souci de stabilité et de sécurité de la profession des cadres enseignants, avait annoncé jeudi soir à Rabat que le statut des cadres enseignants relevant des académies régionales d’éducation et de formation (AREF) sera bientôt révisé conformément au principe de l’égalité des droits et des obligations et aux revendications exprimées telles que le droit à l’accès au concours des inspecteurs.

Lire aussi: Gréve des enseignants: le taux de participation a dépassé les 90%

De son côté le Secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), Abderrazak Drissi a déclaré au HuffPost Maroc : “Nous voulons que le gouvernement assume ses responsabilités et ait le courage de prendre une décision politique pour réponde positivement aux revendications”. Et d’ajouter que si le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, rassure sur les droits de cette catégorie d’enseignants, « pourquoi persiste-t-il à lui faire signer des contrats? Il n’a qu’à l’intégrer directement dans la fonction publique».

Quant à la volonté du gouvernement d’ouvrir la porte du dialogue, annoncée, jeudi dernier par Mustapha El Khalfi, le SG de la FNE reste sceptique. “C’est un premier pas qui, pour nous, relève d’une reconnaissance de la situation des contractuels. A présent, nous attendons un grand pas pour en finir avec ce problème”, souhaite Abderrazak Drissi. Et de souligner que cela “coûtera zéro dirham au gouvernement”.

À partir de ce lundi les contractuels brandissent de nouveau le drapeau de la manifestation en décrétant une semaine de colère, un conflit social qui risque de faire tache d’huile si le gouvernement continue à faire la sourde oreille.

 

 

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