En Israël, des prisonniers palestiniens soumis à la torture selon l’ONU

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La thèse du "grand remplacement" a "directement" incité à la violence, selon l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk (D), s'entretiennent à leur arrivée pour l'ouverture de la 55e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, le 26 février 2024. © Gabriel Monnet / AFP

Les Palestiniens arrêtés puis détenus par Israël dans le cadre de la guerre menée à Gaza l’ont été en grande partie dans le secret et ont été soumis, dans certains cas, à un traitement pouvant s’apparenter à de la torture, a déclaré mercredi 31 juillet le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk.

«Les témoignages recueillis par mon bureau et d’autres entités font état d’une série d’actes épouvantables, tels que la simulation de noyade et le lâcher de chiens sur des détenus, entre autres, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire», a précisé M. Türk.

Au moins cinquante-trois prisonniers de Gaza et de Cisjordanie sont morts durant leur détention par Israël depuis le 7 octobre 2023, selon un rapport du bureau des Nations unies pour les droits de l’homme qui couvre la période allant du 7 octobre au 30 juin. Depuis l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, des milliers de Palestiniens – dont des médecins, des malades, des habitants et des combattants faits prisonniers – ont été emmenés de Gaza en Israël, «en général menottés et les yeux bandés», et des milliers d’autres ont été emprisonnés en Cisjordanie et en Israël, précise le rapport.

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«Ils ont généralement été détenus au secret, sans se voir donner de raison pour leur détention, d’accès à un avocat ou de contrôle judiciaire», ajoute le rapport. M. Türk a appelé toutes les parties au conflit à mettre en œuvre un cessez-le-feu et à assurer le plein respect du droit international ainsi que la transparence concernant les violations et abus.

Dans sa conclusion, le rapport dit fournir « des bases raisonnables pour penser que tous les détenteurs de devoirs, en particulier Israël et les groupes armés palestiniens en tant que parties au conflit à Gaza, ont commis de graves violations et abus dans le contexte des détentions le 7 octobre 2023 et depuis envers les droits à la vie, la liberté et la protection contre la torture et d’autres mauvais traitements ainsi que le viol et d’autres formes de violence sexuelle, qui peuvent tous constituer des crimes de guerre».

«Graves violations»

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1 197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont présumées mortes, selon l’armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive d’envergure qui a fait jusqu’à présent 39 400 morts selon des données du ministère de la santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d’indications sur le nombre de civils et de combattants morts.

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