Voici comment les banques vont répondre au discours royal

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roi, banques, économie

A l’occasion de l’ouverture vendredi dernier de la session d’octobre du Parlement, le roi Mohammed VI a énoncé les objectifs de la nouvelle feuille de route, parmi lesquels, l’implication du secteur banquier dans le dynamisme économique du pays. 

Le roi Mohammed VI a appelé vendredi les banques marocaines à « s’associer à l’effort de développement » du pays, en accompagnant les jeunes, très touchés par le chômage, et les petites et moyennes entreprises. Il faut corriger la « perception négative » de « certaines catégories de la population » qui voient le secteur bancaire « comme un organisme ne recherchant qu’un profit immédiat et sans risque », a dit le souverain dans un discours prononcé à l’ouverture de la session parlementaire à Rabat. « Cette représentation est justifiée par des faits, tels que le difficile accès des jeunes entrepreneurs au crédit, le faible accompagnement des diplômés et des petites et moyennes entreprises ».

La démarche royale demandé à « simplifier et faciliter les procédures d’accès au crédit » vis-à-vis des PME et TPE, des auto-entrepreneurs, parallèlement aux efforts déjà engagés dans le financement des grandes entreprises, explique à ce sujet L’Économiste dans sa livraison du jour, rappelant la nécessité pour les clients des établissements de crédit à respecter les engagements induits par les prêts contractés.

Ce chantier sera mis en oeuvre par le gouvernement, Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques, chargés par le souverain d’élaborer un programme spécial d’appui aux jeunes diplômés pour financer des projets d’auto-emploi, poursuit le quotidien économique.

Un chantier suivi par le roi qui s’articulera autour de trois axes: favoriser l’accès au crédit bancaire à un plus grand nombre de jeunes qualifiés, porteurs de projets et issus des différentes catégories sociales; soutenir les PME spécialisées dans l’export et investissements à l’étranger, notamment en Afrique; et enfin, intégrer les travailleurs du secteur informel grâce aux financements mobilisés au niveau du circuit bancaire. A terme, cette nouvelle dynamique devrait favoriser l’augmentation du taux de bancarisation, notamment en mettant à profit les nouvelles technologies et les innovations financières, conclut L’Économiste.

 

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Ouvrir les vannes 

En phase avec sa volonté d’ouvrir une « étape nouvelle » pour corriger les profondes inégalités persistant dans le pays après vingt ans de règne, le roi a aussi appelé les députés à répondre « aux préoccupations des citoyens ». Le gouvernement marocain table sur une croissance économique de 2,9% en 2019, en phase avec la baisse régulière enregistrée depuis la fin des années 2000 –la croissance s’établissait en moyenne autour de 4,8 % entre 2000 et 2008.

Pour rappel, le chômage, qui a légèrement baissé en 2018 de 10,2% à 9,8%, touche de plein fouet les jeunes urbains et les diplômés, avec un taux qui « croît avec le niveau de qualification », selon les dernières statistiques officielles. Plus de quatre jeunes urbains sur dix (43,2%) âgés de 15 à 24 ans sont au chômage. Le chômage concerne 3,4% de ceux sans aucun diplôme et 17,2% des diplômés, selon la même source.

Dans son dernier rapport, la Banque mondiale estime que près du quart des 35 millions de Marocains peuvent « être considérés comme pauvres ou menacés de pauvreté », jugeant ce nombre « étonnamment élevé ». En juillet dernier, la Banque centrale marocaine analysait la situation de la croissance et de l’emploi comme une conséquence directe de « l’atonie de l’investissement privé ».

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