Tourisme: l’indemnité de 2.000 DH refusée à certaines filières

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Conclu entre les professionnels du secteur et l’Etat, le contrat-programme pour le tourisme exclut certaines filières du droit à l’indemnité de 2.000 DH.

Si le contrat-programme soulage en partie les salariés du secteur touristique, l’indemnité de 2.000 DH concerne uniquement les établissements d’hébergement classés, les voyagistes, les transporteurs touristiques et les guides, rapporte ce jour L’Économiste qui note que l’écosystème est plus large.

Parmi les filières laissées à l’écart, on retrouve les restaurants touristiques, les loueurs de voiture, l’animation touristique et les bazars. Les 800 restaurants classés et répertoriés représentent un maillon dynamique de la chaîne, leur exclusion suscitant d’autant plus l’incompréhension. Elle aurait été décidée par le ministère des Finances dans la mesure où ce secteur a repris son activité il y a quelques semaines. La Confédération nationale du tourisme (CNT) négocie actuellement une solution pour les intégrer, sachant que 90% de leurs clients sont des touristes internationaux.

Autre filière exclue de l’indemnité, les loueurs de voiture qui dépendent du ministère du Transport, tout comme les transporteurs touristiques pourtant intégrés au contrat-programme. Les agences de location de voiture sont en apnée depuis la fermeture des frontières puisque la majorité de leurs clients se compose des MRE et des touristes. Ces derniers « constituent près de 80% de la clientèle du secteur », confirme un loueur de Marrakech. L’offre de location de voitures (6.000 agences) est d’ailleurs beaucoup trop abondante pour un marché comme le Maroc.

 

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Enfin, la filière d’animation n’a pas été prévue dans la feuille de route de sauvetage du tourisme. Les promoteurs des musées, des parcs sportifs devraient s’adresser à leur ministère de tutelle, informe le quotidien économique. « C’est peut-être une question de représentativité. Les instances qui ont négocié ce contrat se sont focalisées sur les hôteliers », suppose Daniel Penet, surpris par cette exclusion. Le patron de Ciel d’Afrique, société de montgolfière à Marrakech, précise que son activité ainsi que celle de quatre autres sociétés concurrentes mobilisent plus de 100 employés.

Certains professionnels restent optimistes et espèrent un rattrapage pour les filières évincées. A ce sujet, Othmane Chérif Alami, opérateur touristique et président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Casablanca, suggère l’adoption « d’avenants au contrat-programme pour les métiers qui sont incontournables dans la chaîne de valeur touristique ». Pour réussir le déploiement du contrat-programme, il invite également la CNT à « créer rapidement un comité de suivi et de pilotage au niveau du privé pour défendre le secteur ».

 

 

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